Tous les Américains vont être scotchés devant leur écran, ce soir du 26 septembre. Mieux que le Superbowl, il s’agit du premier débat opposant directement, en face à face, Donald Trump et Hillary Clinton. Et il risque d’être animé, tout comme la campagne l’a été ces derniers mois.
Dimanche soir, John Oliver, présentateur à succès de l’émission «Last Week Tonight», a parlé des scandales qui ont émaillé la campagne et qui ne vont pas manquer de revenir dans le débat.
Les deux candidats ont un bagage assez conséquent en la matière. Mais pour John Oliver, il ne faut pas s’y tromper, celui du candidat républicain est beaucoup plus impressionnant que celui d’Hillary Clinton.
«La campagne a eu son lot de scandales mais il est dangereux de croire qu’il y en a le même nombre de chaque côté», précise le présentateur, qui n'hésite jamais à taper sur Donald Trump.
Hillary Clinton, avec notamment l'affaire des e-mails, n’est pas une politicienne blanche comme neige. Mais, pour John Oliver, si elle a menti à de nombreuses reprises, ce n’est rien, mais alors rien du tout, en comparaison de Donald Trump.
«En plus des dossiers fiscaux de Trump, il y a des questions sans réponses sur ses affaires. Comme beaucoup d’experts le démontrent, ses investissements, ses dettes et ses relations d’affaires couvrent le monde entier et pourraient représenter des conflits d’intérêts sans précédents pour un président.» Et d’ajouter que si les citoyens américains peuvent être agacés par les affaires liées à Hillary Clinton, «ils devraient être scandalisés par celles de Trump».
Histoire d’être plus clair dans sa démonstration, John Oliver dégaine alors la métaphore parfaite: le cookie.
«Les défauts d'éthique chez un politicien sont comme les raisins secs dans un cookie. Ils ne devraient pas être là. Ils dégoûtent tout le monde. Mais la plupart des politiciens ont au moins quelques raisins.»
Hillary Clinton est un cookie qui contient déjà pas mal de ses petits fruits séchés rabougris –une bonne dizaine– mais il reste mangeable, sans avoir trop de hauts-le-coeur. Mais Donald Trump ne peut même plus être un cookie. «Il est une mousson de raisins», clâme John Oliver sous une pluie de raisins secs qui s’amoncellent.
«Malheureusement en novembre, vous allez devoir choisir entre avaler un cookie avec seulement dix raisins, ou manger cette merde (les millions de raisins de Trump) pendant des années.»