Le système de santé américain n'est pas le seul à connaître des difficultés. Celui de la Chine est également dans une situation critique, due à la libéralisation du marché qui a permis le développement du secteur privé et la croissance depuis les années 1980, rapporte le Washington Post.
Avant cette période, les entreprises publiques offraient une assurance de la naissance jusqu'au cercueil. Le système était basé sur les danwei, des unités qui fournissaient les soins, l'éducation, la retraite et les autres protections. Mais avec l'explosion de l'économie diversifiée, de plus en plus de personnes ont dû se débrouiller toutes seules et l'action du gouvernement s'est effritée.
Les autorités chinoises, à l'image de leurs homologues américains, prennent le sujet très au sérieux et essayent de régler le problème. Mais fournir des soins à 1,4 milliards de personnes n'est pas facile, et même les chinois qui bénéficient de la couverture minimale doivent payer une bonne partie de leurs hospitalisations et autres médicaments de leur propre poche. Sans compter les quelques 300 millions de citoyens qui n'ont aucune couverture maladie.
Dans un pays dont l'objectif est d'éradiquer les différences de classe, les inégalités dans l'accès aux soins sont criantes. L'hôpital de l'université de Pékin par exemple est un modèle de modernité et d'efficacité, avec des données informatisées, des docteurs de renom et des services de luxe où les patients peuvent payer pour des suites privées, tandis que les cliniques locales et rurales sont souvent à court d'effectif et très peu équipées.
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Image de Une: A l'hôpital de Shanghaï, REUTERS/Nir Elias