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Comment vivent les adolescents qui refusent les réseaux sociaux

Temps de lecture : 2 min

Ils affirment ne pas avoir l’impression de rater quoique ce soit.

Un pouce vers le bas.
Un pouce vers le bas.

L’année dernière, le Pew Research Center publiait plusieurs études passionnantes sur le rapport des adolescents à la technologie. Dans l’une d’entre elles, on apprenait que 92% des ados américains (ayant entre 13 et 17 ans), vont sur internet quotidiennement, 71% utilisent Facebook, 50% Instagram et 41% Snapchat. De manière générale, les adolescents connectés à au moins un réseau social représentent une large majorité de leur classe d’âge. Mais comment se passe la vie de ceux qui refusent de rejoindre ces réseaux et de vivre dans ce monde ultra-connecté?

Le Wall Street Journal est allé à la rencontre de ces jeunes qui demandent directement à leurs amis ce qu’ils font de leurs vacances au lieu de le voir sur internet. Brian, 14 ans, explique qu’il n’a «pas besoin des réseaux sociaux pour rester en contact» avec ses amis. Sa mère confirme: «Mon fils envoie des textos ou des emails quand il veut voir quelqu’un, et ils se voient en vrai.» Le site explique que les jeunes anti-réseaux interviewés ne sont pas technophobes, ils sont même très immergés dans la pop culture et très au courant des pratiques sur internet. En réalité, ils n’aiment tout simplement pas les réseaux sociaux.

«Je préfère voir mes amis en personne que leur envoyer un tweet, explique Annie, 19 ans. Je ne veux pas passer tout mon temps sur mon téléphone. Je veux le passer dans le monde réel.»

Ce type de discours, que l’on pensait être l’apanage des parents, est d’autant plus frappant qu’aucun de ces jeunes n’a peur de rater quelque chose d’important –le fameux FOMO, ou fear of missing out. Brian comme Annie expliquent qu’on les tient au courant s’il se passe quelque chose d’important et que la plupart des conversations sont des petites blagues ou des potins dérisoires.

Ils y voient aussi d’autres avantages très importants: le cyber-harcèlement n’existe pas dans leur vie et ils ne ressentent pas le besoin constant de se comparer entre eux ou avec les stars, et de courir après les likes comme on l’a récemment vu avec une blogueuse mode. Il y a quelques mois, nous vous parlions justement d’une expérience qui montrait que la course aux likes pouvait pousser les adolescents à valider des comportements parfois dangereux. Brian et Annie, eux, ne vivent pas avec cette pression-là, cette crainte d’être jugés ou d’avoir besoin de correspondre à ce que les autres attendent d’eux. Très radical, Brian estime que la folie autour des réseaux sociaux sera terminée dans dix ans. «Tout le monde aura trouvé une autre façon de perdre son temps», conclut l’adolescent.

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