Wayde van Niekerk a réalisé un exploit hier soir. En plus de remporter le titre olympique sur 400 mètres, le Sud-Africain a effacé des tablettes un record du monde vieux de presque 17 ans.
Une performance qui lui a valu la reconnaissance des plus grands. Usain Bolt qui a un peu fait passer cette performance au second plan avec son troisième titre olympique, a visiblement été impressionné par le temps de van Niekerk.
Usain Bolt's reaction to Wayde van Niekerk's WR 43.03 in the 400m final. #Rio2016 pic.twitter.com/GJIaMLGzIZ
— Stephen Nelson (@Stephen__Nelson) 15 août 2016
L'ancien recordman du monde, l'Américan Michael Johnson a, lui, indiqué à la BBC ne pas être amer de voir ce record lui échapper:
«J’ai assisté à quelque chose d’incroyable. J’ai pensé: "Oh mon Dieu, et en plus, il s’était élancé au couloir huit". C’est inimaginable. Jamais personne n’a couru les 200 derniers mètres aussi vite… [...] Je suis un grand fan de sport et les grandes performances, les records d’athlétisme en particulier, m’émerveillent toujours. Même si c’est à mes dépens. Je n’en reste pas moins serein, et j’apprécie…»
Mais dans cette victoire, de nombreux médias pointent les projecteurs vers son entraîneure, Ans Botha, ancienne sprinteuse qui faisait aussi du saut en longueur, mais aussi arrière-grand-mère de quatre enfants, et âgée de 74 ans.
South Africa sprinter @WaydeDreamer and 400m #WorldRecord holder is trained by a 74-year old great grandmother. pic.twitter.com/EPv4ZREX3c
— NBC Olympics (@NBCOlympics) 15 août 2016
Le Monde Afrique expliquait avant le début des JO, que cela fait bientôt quatre ans qu'ils travaillent ensemble. Elle «joue un rôle maternel et protecteur», selon lui.
«C’est elle qui l’a orienté sur 400 m afin de préserver ses ischio-jambiers mis à rude épreuve sur les distances inférieures. Une "torture", selon l’intéressé, qui n’apprécie guère le travail d’endurance.
Le choix du duo s’est néanmoins avéré vite payant. En moins d’un an, Wayde van Niekerk est passé de 48'00" à 45'09" sur 400m. Son ascension s’est poursuivie en 2014 avec un chrono prometteur de 44'38". Et l’an dernier, son titre mondial a couronné une saison parfaite, dont le fin mais explosif coureur (1,83m pour 72kg) est sorti invaincu sur 200 et 400m.»
Le tout avant de décrocher un titre olympique, et un record du monde. Et le protégé n'a pas tardé à la remercier.
«C'est une femme incroyable. Je suis reconnaissant de pouvoir faire confiance en son travail, et je crois qu'il parle de lui-même.»