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Au moment de la fusillade, la police de Dallas tweetait des photos pacifiques de la manifestation

Temps de lecture : 2 min

Des snipers ont fait au moins quatre morts parmi les forces de l'ordre lors d'un rassemblement dénonçant les violences policières.

Des tweets postés par le département de police de Dallas avant la fusillade du 7 juillet 2016.
Des tweets postés par le département de police de Dallas avant la fusillade du 7 juillet 2016.

Au moins cinq policiers ont été tués par des tirs de snipers, jeudi 7 juillet, lors d'un rassemblement réunissant un petit millier de personnes à Dallas pour protester contre la mort de deux hommes noirs abattus par les forces de l'ordre cette semaine en Louisiane et dans le Minnesota. Six autres agents et un civil ont été blessés.

Deux suspects ont été placés en garde à vue, dont l'un s'est rendu de lui-même. L'autre avait échangé des tirs avec la police et un colis suspect à été découvert à proximité de lui. Des coups de feu ont été échangés dans la nuit de jeudi à vendredi avec un autre suspect qui a affirmé avoir posé des bombes «partout».

Comme le note Slate.com, au moment où la fusillade a éclaté, le département de police de Dallas était en train de poster des photos de la manifestation en soulignant son côté pacifique. «Des hommes et des femmes, des garçons et des filles rassemblés à Belo Garden Park pour la manifestation en réponse aux récentes fusillades impliquant la police», pouvait-on ainsi lire sur son compte Twitter.

Ou: «Les manifestants se sont rassemblés sur Main Street et se dirigent vers l'est en chantant "Black Lives Matter".»

Ou encore: «Les officiers de police de Dallas assurent le contrôle de la circulation pour garantir la sécurité des manifestants.»

Des manifestants, comme le sénateur démocrate de l'État Royce West, posaient des photos d'eux en compagnie d'officiers de police.

Le New York Times rappelle sur Twitter que, jusqu'aux coups de feu, la manifestation était «pacifique». Deux journalistes ont aussi souligné sur Twitter la cordialité des relations entre les manifestants et les forces de police de Dallas. «Pour ce que cela vaut, la direction du département de la police de Dallas fait partie des plus transparentes et réfléchies du pays», écrivait Radley Balko, reporter pour le Washington Post. Mike Leslie, reporter pour la télévision WFAA, renchérissait:

«Voici quelque chose que les gens doivent comprendre au niveau national –Black Lives Matter et le département de police de Dallas ont du respect l'un pour l'autre. Le DPD protégeait les manifestants. Des snipers ont fait cela.»

Un peu plus tard dans la soirée, après les photos de la manifestation, le Département de police de Dallas annonçait la fusillade en postant la photo d'un suspect:

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