Tech & internet / Monde

La Silicon Valley cherche des solutions contre la violence policière

Temps de lecture : 2 min

Un investisseur propose une application mobile qui permettrait d'automatiser les interactions entre policiers et civils.

Manifestation contre les violences policières à Times Square, à New York, le 7 juillet 2016 | Yana Paskova/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
Manifestation contre les violences policières à Times Square, à New York, le 7 juillet 2016 | Yana Paskova/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

En deux jours aux États-Unis, deux hommes noirs ont été tués par des policiers dans des circonstances qui ont suscité l’indignation. En Louisiane, le 5 juillet, Alton Sterling était immobilisé par terre par deux policiers quand un des deux agents lui a tiré dessus à plusieurs reprises et, le lendemain, dans le Minnesota, Philando Castile a été tué dans sa voiture par un policier alors qu’il cherchait son permis de conduire dans sa poche lors d’un contrôle routier. Les deux victimes étaient armées mais n’avaient apparemment pas tenté de prendre leurs armes pendant les altercations.

Ces deux cas font écho à de nombreux autres similaires, comme Eric Garner, Tamir Rice et Michael Brown, qui ont donné naissance au mouvement Black Lives Matter.

Face à cette situation, Shervin Pishevar, un investisseur de la Silicon Valley, veut que le milieu de la tech trouve des solutions. Il vient donc de proposer une idée d’application mobile qui permettrait de faciliter les interactions entre policiers et civils lors des contrôles routiers, rapporte USA Today. Cette appli permettrait au policier de vérifier les papiers de la personne via smartphone, ce qui permettrait d’éviter un échange physique qui pourrait mal tourner.

Mettre de la distance

En effet, dans plusieurs autres situations récentes, des contrôles de routine avaient viré à la violence, comme dans le cas de Sandra Bland, arrêtée pour ne pas avoir utilisé son clignotant et avoir refusé de d’éteindre sa cigarette (elle a été mise en prison, où elle s’est suicidée), ou encore celui de Levar Jones, blessé par balle par un policier alors qu’il cherchait son permis de conduire.

«L’application mobile mettrait de la distance entre le policier et le citoyen et les choses pourraient avoir lieu automatiquement, explique Pishevar à USA Today. Si l’application avait existé, l’interaction entre le policier et l’homme aurait pu avoir lieu via l’appli. Il n’y aurait eu aucune raison pour le policier de demander à voir le permis de conduire car cela aurait été confirmé via appli.»

Pishevar pense aussi que, dans le futur, les voitures pouraient avoir un système intégré permettant automatiquement le contrôle des papiers.

Le projet semble assez peu réaliste, notamment parce qu’il faudrait que tout le monde ait un smartphone. Mais c’est un bon indicateur des tensions qui règnent entre policiers et Afro-Américains, où n’importe quelle interaction devient potentiellement une question de vie ou de mort.

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