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Après le «chaos», les baisses d'impôt du nouveau gouvernement allemand

Temps de lecture : 2 min

Il aura fallu près d'un mois pour que les partis vainqueurs des élections allemandes réussissent à se mettre d'accord sur un projet et gouvernement commun. Samedi, après des heures de marchandages difficiles, parfois «proche du chaos» selon les propos même d'Angela Merkel, la CDU de la chancelière sortante et son petit frère bavarois de la CSU ont conclu avec le parti «pro-business» du FDP. Le gouvernement devrait se réunir la semaine prochaine.

Principal point de discussion, le déficit budgétaire. Pour les libéraux, il fallait aller plus loin dans les réductions d'impôt: le FDP souhaitait 35 milliards d'euros de réduction, il en obtiendra 24, écrit le Spiegel. C'est plus qu'Angela Merkel ne l'avait envisagé. La chancelière et ses alliés sont restés vagues sur le financement des mesures fiscales, estime l'AFP, qui profiteront aux foyers et aux entreprises allemands. La dette allemande s'élève déjà à plus de 1.500 milliards d'euros, soit environ 20.000 euros par personne, et l'Allemagne dépense plusieurs dizaines de milliards par an en intérêts de sa dette. Quant à la croissance, elle a plongé: les prévisionnistes allemands voient le PIB reculer de 5% en 2009 avant de croître en 2010.

La physionomie du nouveau gouvernement est désormais connue [A voir, la galerie de portraits sur le site de la Sueddeutsche Zeitung]. L'actuel ministre de l'Intérieur de la coalition sortante CDU-CSU-SPD, Wolfgang Schäuble obtient le portefeuille des Finances. Un poste difficile, estime le Spiegel: Schäuble devra composer - sinon équilibrer - avec un lourd déficit, les promesses de coupes dans les impôts. Lui-même avait, avant l'élection du 27 septembre, critiqué les positions de son propre parti sur les baisses d'impôt promises au cours de la campagne.

Autre poste compliqué, celui de la Défense, qui échoit à l'étoile montante de la CDU, Karl-Theodor zu Guttenberg. A 37 ans, la popularité de ce jeune conservateur bavarois va se confronter à la détérioration de la situation en Afghanistan et à une opinion allemande qui vit de plus en plus mal l'engagement de l'armée.

Quant au chef du Parti Libéral Guido Westerwelle, vice-Chancelier et ministre des affaires étrangères, il a d'ores et déjà annoncé son intention de voir l'Allemagne débarrassée de toutes les armes nucléaires présentes sur son sol. Angela Merkel, plus prudente, n'est pas au bout de ses peines.

[A lire intégralement sur Der Speigel]

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