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Il y a eu moins d’actes terroristes en 2015 qu’en 2014 dans le monde

Temps de lecture : 2 min

Exception: en Occident.

Un policier posté devant le Bataclan, le 18 novembre 2015 | DOMINIQUE FAGET/AFP
Un policier posté devant le Bataclan, le 18 novembre 2015 | DOMINIQUE FAGET/AFP

Voici des statistiques qui en surprendront certainement plus d’un. Selon la Global Terrorism Database, gérée par l’université du Maryland, le nombre d’attaques terroristes a diminué en 2015 par rapport à l’année précédente, tout comme le nombre de victimes de terrorisme. Début juin, le LA Times expliquait même que le nombre d’attaques avait montré en 2015 son plus gros déclin depuis une dizaine d’années. De quoi donner de l’espoir? Tout dépend d’où l’on regarde la situation, souligne le site FiveThirtyEight, spécialisé dans l’analyse de données:

«Le nombre d’attaques et de victimes a augmenté en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. Mais les attaques ont décliné au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ou la plupart des activités terroristes surviennent, faisant baisser le nombre global.»

En tout, il y a eu 15.000 actes de terrorisme dans le monde en 2015, contre 17.000 en 2014 (et 38.000 victimes contre 43.000 auparavant). Mais le nombre d’actes terroristes est passé de vingt-six à trente-huit aux États-Unis, et de quatre à plus d’une douzaine en France. Globalement, en Europe de l’Ouest, les attaques sont passées de 214 à 321.

En revanche, dans d’autres régions du monde habituellement les plus touchées, les chiffres s’inversent. Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord comptaient 40% de toutes les attaques en 2015, mais elles chutent à environ 6.000, contre 7.000 en 2014. Il n’empêche, l’attaque la plus meurtrière au monde est survenu à Qaim, en Irak, le 9 avril 2015, lorsque Daech a exécuté 300 personnes.

Comme le précise Erin Miller, il faut se méfier des comparaisons d’une année à une autre, d’autant plus que des groupes comme Daech et Boko Haram émergent depuis peu. Et l’importance que nous donnons à ces chiffres dépend encore une fois du ressenti que nous avons vis-à-vis du terrorisme et de la proximité des attaques. Dans les médias, nous parlons évidemment des attaques qui nous touchent directement (les tragiques attaques de janvier et novembre 2015 en sont la preuve) ou presque directement (les attentats de Bruxelles en mars 2016). En revanche, la couverture médiatique est moindre dès que l’on s’éloigne un peu du monde occidental, la fameuse loi du mort au kilomètre. Les explosions de l’aéroport d’Istanbul le 28 juin, dont la couverture médiatique a été vivement critiquée, en sont la preuve.

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