Le Monde revient aujourd'hui sur les motifs et le long processus qui, dans les coulisses de l'Elysée, ont conduit Jean Sarkozy a renoncer au poste de président du conseil d'administration de l'Epad. Après 10 jours de polémique intense, cette option aurait été pour la première fois considérée lors d'un déjeuner entre père et fils le dimanche 18 octobre.
La tourmente médiatique (appels incessants aux radios, courrier des lecteurs submergés) qui entoure la candidature de Jean Sarkozy a pris des dimensions que le président et son fils n'avaient pas imaginé, se propageant au monde entier: Le Monde en cite pour preuve les 200 accréditations demandées à l'avance pour le vote qui s'est déroulé aujourd'hui et a élu le fils du président comme simple administrateur de l'Epad. Cette marée annoncée de journalistes a apparemment poussé les principaux intéressés à prendre une décision avant la curée programmée.
Les sondages et enquêtes faites par l'Elysée auraient achevé de les convaincre: les électeurs UMP comme le reste de la population sont indignés et le font savoir. Ce mécontentement est soigneusement étudié lors d'une réunion réunissant les principaux acteurs de la communication élyséenne: Claude Guéant, le secrétaire général, Franck Louvrier, le conseiller en communication, Patrick Buisson, le conseiller en opinion et le publicitaire Christophe Lambert chargé d'épauler Jean Sarkozy dans la tempête.
Plusieurs responsables de la majorité finissent en outre par s'ouvrir à Nicolas Sarkozy du malaise qu'ils ressentent, comme Gérard Longuet, le président du groupe UMP au sénat. La décision finale de Jean Sarkozy aurait été prise seulement le jeudi matin. Quelques heures plus tard, il pénétrait les locaux de France 2 pour l'annoncer au 20H, accompagné de son épouse et de Franck Louvrier. Le président et son fils avaient fini par comprendre que continuer la bataille risquait de leur nuire plus qu'ils ne l'imaginaient. «Il était important de ménager l'avenir de Jean», a ainsi expliqué Xavier Bertrand. Ce dénouement a été accueilli avec statisfaction par la presse dès hier soir.
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Image de Une: Jean Sarkozy, Charles Platiau / Reuters