À chaque fois, c’est la même rengaine. L’Angleterre, sa Premier League milliardaire, ses tabloïds enflammés et ses noms ronflants espèrent avant chaque compétition ramener la Coupe du monde ou l’Euro sur leur île. Pourtant, avec leur élimination ce 27 juin 2016 face à la petite Islande en huitièmes de finale du Championnat d’Europe, les Britishs traînent, depuis le Mondial 1966 remporté sur leurs terres, un demi-siècle de lose. Qu’ils se nomment Peter Shilton, Kevin Keegan, Gary Lineker, Alan Shearer, David Beckham ou plus récemment Wayne Rooney, ils ont tous connu la désillusion sous le maillot des Three Lions.
Mental défaillant, victime d’un exploit individuel, séances de tirs au but coupables… La sélection anglaise collectionne les motifs de sortie des grandes compétitions dans des rencontres où elle endosse rarement le costume de l’outsider. Pour parler du parcours de l’équipe d’Angleterre depuis cinquante ans, on pourrait presque remixer la célèbre phrase de Gary Lineker prononcée à l’issue de l’élimination anglaise au Mondial 1990 en: «Le football est un sport qui se joue à onze contre onze et à la fin, c’est l’Angleterre qui perd.»