Les câlineurs profesionnels ont la côte. The New York Times consacre un article à ces nouveaux practiciens qui gagnent leur vie en faisant des câlins et des chatouilles. Briana Ouijada, la trentaine, fait partie de ceux-là. En 2008, elle quitte l'Arizona et s'installe à New York pour y ouvrir un restaurant vegan. Ce n'est qu'après sa journée de travail au restaurant qu'elle se mue en câlineuse professionnelle. Une activité concurrente au yoga et à la méditation depuis une dizaine d'années outre-Atlantique. Là-bas, le câlin y possède même ses applications et ses sites dédiés. Chaque séance avec Brianna Quijada se facture soixante-dix euros. Pour ce prix, vous aurez le droit à des étreintes et des chatouilles sur tout le corps.
«Ce n'est pas sexuel donc on applique certaines règles comme le fait d'être habillé tout le temps au cours de la séance», prévient Brianna Quijada, qui a été initiée à cet art singulier à l'occasion d'une «cuddle party»: «Vous entrez, enlevez vos chaussures et prenez une étiquette à votre nom. Les quarante-cinq premières minutes, c'est pour briser la glace: apprendre à se connaître les uns les autres, évoquer les règles sur le consentement, la communication.»
Brianna câline des clients de tous les âges, qu'elle reçoit toujours dans un endroit loué sur la plateforme Breather. Selon elle, le câlin et les chatouilles ont plusieurs vertus. «Lorsque je tente une expérience tactile consensuelle, je suis mieux dans mon corps, je suis plus à l'aise, explique Briana Ouijada. Cela augemente la secrétion d'ocytocine.» Cette hormone permet une meilleure santé et augmente la confiance placée chez les autres. La différence avec une session de massage? «Lors d'un massage, vous avez l'impression qu'on s'occupe de vous, explique-t-elle. Il n'y a pas de réciprocité. Câliner implique une énergie complètement différente. Les deux personnes veulent partager la même expérience.» Reste à savori si la thérapie est suffisamment efficace pour que le concept s'exporte un jour en France.