Ségolène Royal et Martine Aubry laissent les socialistes dans le flou: l'une ne sait pas si elle sera candidate en 2012, la seconde si elle participera aux primaires.
Dans une interview au Figaro publié ce mardi, la première secrétaire du PS a affirmé qu'il était «beaucoup trop tôt» pour le savoir.
«Les primaires doivent être préparées dans la transparence», a expliqué la première secrétaire, dont un livre révélait il y a quelques semaines la fraude massive à laquelle elle avait eu recours pour devancer Ségolène Royal à la tête du parti. «Chacun devra se poser la question: 'Suis-je le mieux à même de porter l'alternative à gauche ?'»
«Je me poserai cette question le moment venu. C'est beaucoup trop tôt. Personne ne sait où nous en serons alors. Si la réponse est négative, je soutiendrai celui que je considérerai comme le mieux placé pour porter notre projet.»
Ségolène Royal adopte la même attitude. Dans Un jour, un destin diffusé ce mardi (20h35) sur France 2, la présidente de Poitou-Charentes, interrogée sur une éventuelle candidature répond: «Je ne sais pas. Je suis libre et sereine. J'évaluerai la situation à ce moment-là» 20Minutes.fr rappelle que Ségolène Royal déclarait en avril 2008, qu'elle se préparait «bien évidemment» pour 2012.
Il est vrai qu'elle a, depuis, été délaissée par son entourage: elle n'a guère été suivie par exemple, dans sa réflexion à «saisir les tribunaux sur les fraudes et si les fraudes sont avérées, voir ce qu'il en advient ensuite dans le cadre d'un contentieux électoral». Vincent Peillon a repris son indépendance vis-à-vis de Ségolène Royal, entraînant avec lui son collègue de l'ex-NPS, David Assouline, ou encore le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen. Manuel Valls, qui avait affiché son soutien à Royal, notamment après les résultats contestés des primaires, a désormais pris le large. Il a annoncé sa candidature à des primaires, une stratégie peu compatible avec un soutien à l'ex-candidate à la présidentielle; par ailleurs favorable à la taxe carbone, il a critiqué vivement Ségolène Royal, doutant «qu'elle soit la candidate écologiste qu'elle prétend incarner».
Mais le Congrès de Reims est derrière Royal. «Je suis déjà ailleurs... dans un dépassement du Parti socialiste».
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Image de une: reuters, Ségolène Royal