Qui lit les conditions générales d’utilisation de ses applications préférées? Un simple clic ou passage du pouce sur le bouton «Accepter» est tellement plus simple, sans même parler du gain de temps. Pourtant, ces (nombreuses) lignes régissent toute votre relation avec le dernier jeu mobile à la mode ou service de livraison en ligne. Une exhaustivité si développée qu’elle fait régulièrement l’objet de gags sur internet ou d’initiatives (utilement) provocantes, comme celle rapportée par Popular Mechanics: le Conseil des consommateurs norvégien a décidé de faire lire à des usagers, en live ce 24 mai 2016, les termes d’utilisation de trente applications différentes, dont Facebook, Gmail, Whatsapp ou encore Snapchat.
«La forme actuelle des conditions générales d’utilisation est à la limite de l’absurde. Leur champ d’application, leur longueur et leur complexité signifie qu’il est pratiquement impossible de prendre de bonnes décisions», explique Finn Myrstad du Conseil norvégien des consommateurs.
Le nombre trente n’a pas été choisi par hasard. Il se rapproche de la quantité moyenne d’applications présentes sur chaque smartphone norvégien (32,5), un chiffre légèrement plus élevé qu’en France, avec 32,2. L’ensemble cumule environ 250.000 mots, soit 4,5 fois la taille moyenne d’un roman, pour une durée de lecture totale qui excède les vingt-quatre heures. Heureusement, les participants peuvent se relayer car, dans le cas contraire, on imagine que très peu de personnes relèveraient le défi.