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Pour retrouver le vol MS804 d'Egyptair, nous nous appuyons encore sur «une technologie des années 60»

Temps de lecture : 2 min

Et cela handicape considérablement les opérations de recherche.

Un avion de la compagnie Egyptair à l'aéroport du Caire, en Égypte, le 19 mai 2016. | KHALED DESOUKI / AFP
Un avion de la compagnie Egyptair à l'aéroport du Caire, en Égypte, le 19 mai 2016. | KHALED DESOUKI / AFP

Les premières photos des débris du Vol Egyptair MS804 ont été publiées ce samedi 21 mai par l'armée égyptienne. Mais si les premiers débris ont pu être localisés, l'épave de l'avion n'a toujours pas été retrouvée, et comme le souligne FranceTVInfo dans son live, les enquêteurs continuent de la chercher 48 heures après sa disparition.

Le Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) a confirmé, de son côté, que «l'Airbus a bien envoyé des messages automatiques signalant des fumées près du cockpit de l'appareil». Mais, la situation reste encore floue, et «aucune hypothèse n'est privilégiée». Il sera difficile de savoir ce qui s'est réellement passé à bord de l'A320 qui s'est abîmé ce 18 novembre en Méditerranée, près de l'île grecque de Karpathos avec 66 personnes, sans mettre la main sur l'épave ou les boîtes noires.

Et le fait que l'on n'ait pas encore pu les retrouver agace particulièrement Clive Irving, sur le site du Daily Beast. Pour lui, nous n'avons toujours pas réussi à équiper les avions d'une technologie d'urgence moderne, et nous sommes une nouvelle fois témoins des conséquences:

«Les recherches en mer d'avions comme celle de l'Airbus A320 d'Egyptair sont continuellement handicapées parce que l'on dépend d'un équipement qui remonte aux années 60.

La seule façon de localiser une épave qui coule au fond de la mer consiste à détecter les signaux transmis par une balise qui se trouve sur la boîte noire de l'appareil. Mais cette balise a une portée très limitée. Un navire à la surface ne peut détecter les signaux que s'il se trouve à moins d'un mile (1,6 kilomètre) de la balise. Et même alors, les signaux peuvent être déformés par les courants et la température de l'eau.»

Et même si les boîtes noires ne contiennent pas toutes les informations nécessaires, elles se trouveront cependant aux côtés de la partie principale l'épave, qui peut, elle aussi, considérablement aider les enquêteurs.

«Les compagnies aériennes mettent leurs systèmes de divertissement en cabines constamment à jour, mais ne font pas preuve du même zèle pour mettre à jour des appareils relativement archaïques. Dans de tels moments, cela handicape sérieusement les équipes de recherche. Et c'est sans parler des coûts que ces recherches impliquent, et de l'agonie prolongée de ceux qui veulent comprendre ce qui est arrivé à leurs proches.»

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