Vous arrive-t-il d'envoyer des photos de votre sexe? Ou d'en recevoir? En citant une étude menée par l'entreprise McAfee, spécialisée dans la sécurité informatique, le New York magazine explique que 49% des Américains ont déjà pratiqué le «sexting», et donc envoyé des SMS suggestifs, voire carrément des photos de leurs parties intimes. Avec la multiplication des applis de rencontre (de Tinder à Bumble) ou d'envoi de photos éphémères comme Snapchat, la pratique s'est répandue.
Le magazine américain est donc allé interroger des hommes pour comprendre pourquoi ils envoyaient des photos de leur pénis (des «dick pics», en anglais). Parmi les raisons invoquées: la beauté de leur sexe, l'excitation sexuelle, pour montrer leur confiance en eux à leur partenaire, parce que leur partenaire le demande... D'autres estiment que c'est la seule réponse appropriée à une photo de seins (ou d'un autre pénis), mais surtout que c'est l'un des moyens efficace de s'assurer d'avoir des relations sexuelles plus tard et que c'est la façon la plus facile de faire basculer la discussion. L'un des hommes interrogé explique tout de même que la seule photo de son sexe qu'il a envoyée, c'était lorsqu'il avait 18 ans: il voulait avoir des «retours» sur la forme de son pénis.
Kevin, 50 ans, comédien, l'a fait lui pour une raison un peu différente, détaille-t-il au New York magazine:
«J'envoie des photos de mon pénis –parce que, au risque d'avoir l'air de flamber [eheh]– j'ai un très beau sexe. [...] Des femmes qui ne m'appréciaient même pas ont couché avec moi et m'ont dit “tu es un salaud, mais qu'est-ce que tu as une belle bite”. Une fois, ma copine [avec qui je vivais] a postulé à un poste de barmaid. Je connaissais le patron [gay] du bar parce qu'il avait travaillé dans un autre bar des années auparavant. J'avais son numéro, je lui ai donc envoyé une photo de mon sexe. Ma petite amie a eu le job. Mon pénis a donc aidé à payer le loyer...»
Mais il ne faut pas faire n'importe quoi, tempèrent les hommes interrogés. Il vaut mieux en faire de belles, et en prendre un salve un jour où toutes les conditions sont réunies, soulignent certains. «Une image vaut mille mots, lance Michael, 39 ans, réalisateur, et nous vivons dans un monde où les messages doivent être aussi brefs qu'un tweet, il faut aller droit au but.» Rob, 46 ans, ingénieur confirme: «Avec un mauvais décor et une mauvaise lumière, cela peut se révéler désastreux. Surtout si la photo n'était pas attendue par l'autre. Si elle est expressément demandée en revanche, mieux vaut ramener Stanley Kubrick d'entre les morts pour qu'il la prenne.»
En revanche, le New York magazine n'a pas demandé à celles et ceux qui recevaient ces photos l'effet que cela leur faisait. Là aussi, les réponses pourraient varier.