Culture

La police de New York apprend à observer... dans les musées

Temps de lecture : 2 min

Les policiers peuvent aiguiser leur sens de l’observation au travers de l’étude d’œuvres d’art.

Vue partielle du tableau du Greco «La Purification du Temple» exposé à  la Frick Collection, à New York | via Wikimedia Commons (domaine public)

Quand la police de New York entre dans un musée, ce n’est pas uniquement pour enquêter sur un vol spectaculaire. Les meilleurs policiers de la police fréquentent les musées pour apprendre à observer, à distinguer, à enquêter. Le New York Times a suivi une spécialiste de la perception et de l’histoire de l’art, Amy Herman, qui enseigne, au travers de l’étude d’œuvres d’art, l’observation minutieuse à la future élite de la police de la ville. Elle propose aux policiers d’acquérir et plus encore d’aiguiser leur sens de l’observation, en apprenant à percevoir et étudier les détails.

Apres plusieurs années à s’occuper des programmes éducatifs de la Frick Collection (musée d’art new-yorkais), l’historienne s’est rendu compte qu’apprendre à observer des œuvres pouvait être utile non seulement aux spécialistes de l’art mais à d’autres professions. Après avoir proposé des classes aux étudiants en médecine, elle permet désormais aux forces de l’ordre d’affûter la perception de leur environnement et leur capacité à récolter un maximum d’informations pour leurs enquêtes. Cela nécessite de fréquentes visites dans des musées, où Amy Herman montre des peintures aux policiers et ensuite leur demande de détailler ce qu'ils voient.

Évidemment les enquêteurs n’ont pas la même vision des œuvres que les historiens et les spécialistes de l'art. Ils ont tendance, et c’est logique, à les voir au travers de leur prisme, qui est celui de la loi et de l’ordre. Cela aboutit parfois à des scènes cocasses. Lors de l’étude de La Purification du Temple du Greco qui se trouve dans la Frick Collection et représente Jésus chassant les marchands du temple, un policier a regardé la toile qui dépeint une scène chaotique et s’est exclamé «j’aurais interpellé le gars en rose, car il est clair qu'il est à l'origine de tout le mal». Le «gars en rose» dans la toile du Greco… c’est Jésus.

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