Une grande manifestation d'agriculteurs à encerclé la ville de Toulouse vendredi 17 octobre. Toutes les filières sont représentées, des éleveurs aux cultivateurs de céréales, des maraîchers aux viticulteurs. Aucune production n'est épargnée par la chute des cours, explique La Dépêche: dans certaines filières desexploitations sont endettées à hauteur de 150 000€. De juillet à août, les prix agricoles ont baissé de 2,5 % et de 15 % par rapport à l'année dernière. A cela s'ajoutent le «libéralisme bruxellois et les contraintes environnementales accrues», clame la Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles (FNSEA).
Si les agriculteurs manifestent aujourd'hui dans toute la France, c'est en Midi-Pyrénées que la situation est la plus tendue: «Le revenu moyen national des agriculteurs est supérieur de 35% à ce qu'il est chez nous» explique Martin Malvy, président de la région. Selon le Ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, la France traverse la crise agricole la plus grave depuis 30 ans. Le Ministre a par ailleurs promis le versement par anticipation de 5 millions d'euros d'aides européennes.
La Dépêche publie les témoignages de certaines des agriculteurs qui manifestent à Toulouse: celui de Laurent Colombié, qui possède 40 hectares dans les environs de Moissac, et qui a juste de quoi «sauver les meubles». Sur les 20 producteurs locaux autour de lui, huit ont disparu. Ou celui de Maxime Rey qui a repris l'exploitation familiale: «Dans les céréales, on travaille à perte». Les cours ont chuté de 50% par rapport à l'an dernier. «On avait semé dans de très mauvaises conditions, le rendement a été nul avec, à l'arrivée, entre 30 et 40 % de perte».
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Image de Une: Manifestation d'agriculteurs en 2008. Flickr/Arnet