La nuit, pendant que le métro est arrêté et que ses usagers dorment, des travailleurs cassent l'asphalte des quais, en remontent d'énormes plaques à l'extérieur, qu'ils portent sur leurs épaules. Et puis ils redescendent des sceaux de goudron bouillant pour reconstruire à neuf. Pas de matériel spécifique, pas de casque, de chaussure de sécurité. Pas même de visite médicale pour vérifier que ces nuits précaires les laissent indemnes. Et pour cause, ils sont sans-papiers.
France Info raconte dans un reportage multimédia les conditions de travail de ces immigrés illégaux, tous originaires de l'Afrique de l'Ouest. Au même temps, les sans-papiers repartent au combat, après le lancement d'une vaste grève, il y a 18 mois. Ils sont soutenus par 11 syndicats et associations et demandent leur régularisation.
Les journalistes de France Info se sont rendus sur les lieux pour prendre des sons et des photos, mais la SNCF prétend qu' «à sa connaissance» elle n'emploie pas de travailleurs illégaux. Elle a publié hier un communiqué pour l'affirmer. Le sous-traitant de la Ratp, Asten, à confirmé que «les sociétés d'intérim [leur] attestent formellement de la régularité des employés qu'elles mettent à [leur] disposition».
A voir les images prises par les journalistes, Asten reconnaît cependant qu'il semble bien s'agir de ses chantiers.
[Voir le reportage complet sur FranceInfo.fr]
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