Si les robots sont encore loin de prendre le pouvoir sur les humains, leur ressemblance de plus en plus frappante avec l’homme a créé un sentiment de méfiance envers ces humanoïdes faits d’acier et de plastique. Alors imaginez si la machine prend forme de certains de nos pires cauchemars.
En partenariat avec l’université de science et de technologie de Norvège (NTNU), l’entreprise publique norvégienne Kongsberg a dévoilé le 18 avril son nouveau prototype de robot serpentiforme, dont l’utilisation sous-marine sera de surveiller les installations de forage pétrolier de son partenaire Statoil et potentiellement de mener des activités de maintenance. On n’espère pas le croiser durant une session de plongée…
Pour Elisabeth Birkeland Kvalheim, directrice de la technologie de Statoil, l’intérêt de ce robot est tout d’abord financier:
«C'est un bon exemple de la façon dont la technologie et l’innovation contribuent à la réduction des coûts. Au lieu de recourir à de grands bateaux pour des tâches mineures, nous introduisons un robot flexible qui servira de gardien du fond marin.»
L'ironie de l'histoire
Des tâches mineures, mais pas moins délicates. Grâce à sa forme de serpent, il sera capable de se faufiler dans des recoins difficiles d'accès. Ce robot-serpent, auquel on peut rajouter des propulseurs, s'occupera de l'inspection visuelle des installations, de leur nettoyage et même du réajustement des valves.
Ce n'est pas la première fois que la technologie s'inspire de la nature, comme en énumère les exemples L'Obs. Simplement, on notera l'ironie d'utiliser un robot en forme d'animal quand on sait les conséquences néfastes que peuvent avoir les forages pétroliers pour l'écosystème sous-marin.