Être éboueur à Sao Paulo est un métier particulièrement physique: chaque jour, pour remplir les camions poubelles en temps voulu, les employés courent environ 14 kilomètres. Comme l’explique le manager d’une entreprise de collecte d’ordures à Sao Paulo, «s’ils ne courent pas, ils ne finissent pas leur travail».
Il s’agit d’un parfait entraînement pour un coureur professionnel, ce qui explique que de nombreux marathoniens brésiliens soient aussi éboueurs ou ancien éboueurs, rapporte le Washington Post.
Préparation idéale
Solonei Rocha da Silva, qui fait partie de l’équipe olympique brésilienne d’athlétisme et vient de participer au marathon de Boston (où il a fini seizième), est le plus accompli de tous ces ex-éboueurs. Selon lui, ses deux années passées à courir après des sacs poubelle étaient une préparation idéale:
«Ça m’a aidé à avoir l’endurance que j’ai aujourd’hui, ainsi que le courage et la détermination.»
Quant à Fernando Beserra, également interviewé par le Washington Post, il espère faire décoller sa carrière de manière similaire grâce à son entraînement rigoureux en tant qu’éboueur. Après les kilomètres courus au travail, il enchaîne avec son entraînement professionnel, pour un total de 80 kilomètres supplémentaires par semaine.
En 2015, la marque japonaise de chaussures de sport Mizuno avait rendu hommage à ces «coureurs invisibles» dans la vidéo publicitaire ci-dessus.