L’espace a beau être infiniment grand, ceux qui y vivent peuvent parfois se sentir très à l’étroit. Au sein de la Station spatiale internationale (ISS), les astronautes bénéficient certes de salles de détente, de sport ou même de salle à manger, mais ne nous leurrons pas, chaque pièce a une taille limitée, chaque centimètre carré doit être rentabilisé, et les moments pour soi sont rares. Peut étonnant donc que certains, comme Mark Kelly, décident de s’amuser comme ils le peuvent pour ne pas se sentir étouffés.
Aujourd’hui, à l’aube des voyages lointain dans l’espace, Slate.com explique la Nasa a bien entendu le problème de place et de confinement des astronautes. C’est pour cela qu’elle lance un module habitable gonflable à destination de l’ISS, le «Bigelow Expandable Activity Module», dit BEAM.
Déployés en cas de catastrophes naturelles?
Comme l’explique Slate.com dans la vidéo, les passagers de l’ISS utiliseront un bras mécanique pour l’attacher à la station et le déployer. Viendra ensuite le temps de la pressurisation pour rendre l’accès possible aux humains et à leur matériel de travail. Sur son site, la Nasa explique que le BEAM, une fois déployé, fait environ quatre mètres sur trois. De quoi permettre à une personne d’avoir son propre espace personnel quand l’intimité manque parfois terriblement. Autre avantage, le poids: seulement 1,3 tonne, idéal pour le transport. «Ces habitations pèsent moins et prennent moins de place dans une fusée, ce qui permet d’avoir plus de place pour vivre et travailler. Elles fournissent également une protection contre les radiations solaires et cosmiques, les débris de l’espace et les autres contaminants.»
Derrière ces préoccupations individuelles, le BEAM a d’autres ambitions, bien plus grandes. L’objectif véritable est de voir comment optimiser l’espace dans les missions spatiales qui se dirigeront vers Mars, des astéroïdes ou la Lune, comment emporter le maximum de matériel pour construire des habitations sur la planète rouge. «Les équipes voyageant vers la Lune, Mars, astéroïdes ou d’autres destinations pourront les utiliser comme des structures habitables.» Même les Terriens pourraient en profiter, lors de catastrophes naturelles comme des inondations afin de fournir rapidement des logements de secours.
Le premier module va être acheminé plus tard au printemps vers l’ISS et il faudra attendre entre deux et cinq ans pour voir si les tests se révèlent aussi prometteurs que les annonces faites par la Nasa.