Si l’avènement de la robotique est prévisible, il mettra du temps. Alors qu’on annonçait depuis de nombreuses années que les robots vivraient bientôt à nos côtés, la science semble avoir surestimé les progrès qui seraient effectués.
Et pour Google, le temps, c’est de l’argent. D’après une information Bloomberg Business, le géant américain a annoncé la mise en vente de la société de robotique Boston Dynamics, qu’elle avait pourtant rachetée il y a deux ans et demi, pour la somme de 500 millions de dollars (441 millions d’euros).
En cause, le départ en octobre 2014 d’Andy Rubin, créateur du système d’exploitation Android, en charge des projets de Boston Dynamics. Il n’a jamais vraiment été remplacé, et le programme est devenu moins prioritaire. Pour la nouvelle directrice financière Ruth Porat, pas question de dépenser davantage pour des projets dont on ne peut pas prédire l’ampleur et la date des retombées financières.
Espoirs déçus
D’immenses espoirs avaient été placés en cet investissement, et les vidéos des créations des ingénieurs avaient commencé à fleurir sur le net. Des robots quadripèdes et humanoïdes étaient donnés en spectacle sur YouTube. On pouvait les voir gambader dans la forêt, ou être confrontés à diverses situations.
Dans cette première vidéo, il s’agit de Spot, le robot quadripède:
Et dans celle-ci, on y voit Atlas, le robot humanoïde:
Cette dernière vidéo, notamment, n’a pas eu l’effet escompté sur la population. Le fait de mettre en scène ces machines a ravivé les inquiétudes suscitées par les progrès de la robotique, et a réveillé le fantasme du grand remplacement des humains par les robots. La directrice de communication de Google X, le laboratoire de Google dédié aux projets futuristes, s’est exprimée publiquement puis dans un message interne révélé par Bloomberg que Le Monde a traduit:
«Nous commençons à voir des commentaires négatifs sur le côté terrifiant d’un robot qui pourrait voler le travail des humains. Nous n’allons pas commenter cette vidéo parce qu’il n’y a pas grand chose à ajouter et parce que nous ne voulons pas répondre à la majorité des questions qu’elle soulève.»
Amazon et Toyota se sont montrés intéressés par la reprise de la société Boston Dynamics.