Le psychodrame des municipales de Corbeil-Essonnes n'est pas arrivé à son terme. Après l'annonce de la victoire par un écart infime de 27 voix, de l'UMP Jean-Pierre Bechter, successeur de Serge Dassault, tout est relancé, et la prochaine étape aura lieu une fois de plus devant un juge. Deux recours en annulation des élections municipales partielles ont été déposés devant le tribunal administratif de Versailles.
Ces deux recours distincts ont été déposés par Michel Nouaille, le candidat PCF qui s'était retrouvé à la tête d'une liste de rassemblement de la gauche au second tour, et par le candidat PS battu au premier tour, Carlos Da Silva. Le premier a annoncé avoir soulevé six griefs, dont des «dons d'argent», motif pour lequel le Conseil d'Etat avait annulé le scrutin de mars 2008 et déclaré Serge Dassault inéligible pour un an. Il fait également état de «pressions sur les électeurs», d'irrégularité des votes par procuration, des moyens de propagande, de «manoeuvres électorales», et «d'irrégularités dans le budget de campagne» de Jean-Pierre Bechter.
«Un premier type de griefs concerne les opérations électorales au niveau du bulletin de vote et des déclarations de Jean-Pierre Bechter et Serge Dassault qui s'assoient publiquement sur la République et la démocratie puisque c'est une candidature qui vise à occuper le bureau de maire alors que cette personne (M. Dassault) est inéligible», a expliqué Carlos da Silva.
Cet argument semble cependant avoir peu de chances d'aboutir. Le tribunal administratif de Versailles avait déjà refusé, mi-septembre, le retrait de bulletins de vote UMP mentionnant le nom de l'ex-maire Serge Dassault, après un référé introduit par les mêmes Carlos Da Silva et Jacques Picard. Il est vrai que Jean-Pierre Bechter n'a rien fait pour apaiser les esprits puisqu'il a claironné, après sa victoire, que Serge Dassault avait «bien été élu pour la quatrième fois maire».
«Le deuxième type de griefs porte sur les actes d'intimidation, de calomnie et les informations fausses, propagés pendant toute la campagne», a expliqué par ailleurs le candidat PS, citant la «destruction de (s)on local et des tracts (le) traitant de raciste».
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Image de Une: Serge Dassault Reuters