Tandis que la polémique autour du livre de confessions de Frédéric Mitterrand, Mauvaise vie, retombe, de nouvelles accusations ont été portées contre le ministre de la Culture. Le Quotidien de la Réunion en date du vendredi 9 octobre révèle que Frédéric Mitterrand est cité comme témoin de moralité dans un procès d'assises en appel qui se déroulera fin octobre à la Réunion où doivent comparaître trois hommes poursuivis pour le viol collectif d'une jeune fille de 16 ans.
Frédéric Mitterrand a apporté son témoignage en faveur de deux des accusés, dont l'un est son filleul, lors d'un premier procès devant la cour d'assises des mineurs de Saint-Denis-de-La-Réunion en mars. Les trois hommes avaient alors été condamnés à des peines allant de 8 ans de prison à 15 ans de réclusion.
Dans une interview au Journal du Dimanche daté du samedi 10 octobre, le ministre dit «ne plus supporter ces attaques». Le ministre de la Culture donne sa version des faits : «J'ai apporté mon témoignage sur la moralité d'une famille, celle de mon ancienne maquilleuse sur France 2. Il y a des années, elle m’avait demandé d’être le parrain de son fils qui porte mon prénom. Je ne l’ai vu que cinq fois dans ma vie. Je n’en sais pas plus. Je me suis occupé de cette femme et de son fils comme je me suis occupé d’autres personnes dans ma vie qui avaient besoin de moi. N’avez-vous jamais aidé quelqu’un dans votre vie? Ce que l’on me fait est honteux. Je le répète: c’est dégueulasse !»
Le ministre de la Culture donne enfin son explication à la succession, à deux jours d’intervalle, de deux polémiques à son sujet: «Je ne suis pas parano. Il ne s’agit pas de complot mais si je m’appelais Tartampion, je ne subirais pas les mêmes indignités. Depuis que je suis arrivé au ministère de la Culture, j’agis. Il y a eu notamment la loi Hadopi. On veut sans doute me le faire payer.»
L’ancien directeur de la Villa Médicis se dit enfin serein pour les jours qui viennent : «J’ai dit ma vérité. Je suis sûr qu’elle sera comprise. La politique est un univers que l’on connait bien. Quand on s’appelle Mitterrand, on n'a pas de surprise.»
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Image de Une: Frédéric Mitterrand sur le plateau du journal de TF1 Reuters