La vogue de la création d’entreprise, portée par les success stories américaines de l’économie high-tech, ne doit pas faire oublier qu’en moyenne, les chefs de petites entreprises et travailleurs indépendants travaillent beaucoup pour des revenus qui ne compensent pas toujours les efforts consentis. Un article de l’économiste Gustavo Manso publié en 2015 et repéré par la Harvard Business Review arrive cependant à la conclusion que l’entrepreneuriat paye. Sauf qu’en quelque sorte, l’expérience est rémunératrice à condition d’en sortir et de revenir sur le marché du travail salarié.
Le chercheur remarque qu’une minorité de chefs d’entreprise américains gagne beaucoup d’argent, mais que la majorité gagne moins qu’un salarié aux caractéristiques comparables. Sauf que l'expérience d’entrepreneur ne dure pas nécessairement tout une vie professionnelle, et que beaucoup des créateurs d’entreprise se tournent ou reviennent vers le salariat à un moment de leur carrière. Et c’est à ce moment que leur expérience serait récompensée par un surcroît de salaire en comparaison de leurs semblables n’ayant jamais été indépendants.
L’étude s’est concentrée sur tous les types de créateurs d’entreprise aux États-Unis, qu’il s’agisse de start-up high-tech comme de restauration ou de commerce. Pour expliquer ces résultats, le chercheur avance que les compétences acquises lors de la gestion d'une entreprise seront utiles aux salariés et donc recherchées par les employeurs.