L’affiche montre un portrait de Barack Obama, cigarette à la bouche, accompagné du message suivant: «Fumer tue plus de personnes qu’Obama, bien qu’il tue beaucoup de gens. Ne fumez pas, ne soyez pas comme Obama.» Si, à première vue, on pourrait penser à une campagne de lutte contre le tabagisme, il n’en est rien. En réalité, l’affiche «constitue le dernier élément en date d’une série d’actions destinées à dénigrer les États-Unis, et en particulier son président», note Le Figaro.
Repérée sur le panneau vitré d’un arrêt de bus à Moscou, l’affiche, qui ne comporte aucune signature ni aucune affiliation à une organisation politique, a suscité de vives réactions en Russie, rapporte le Guardian.
Анекдоты с бородой — в жизнь. «У нас в СССР — свобода слова! Я тоже могу выйти на Красную площадь и сколько угодно ругат...
Posted by Dmitry Gudkov on Tuesday, February 16, 2016
Obama pour remplacer Baba Yaga?
«Bientôt, ils vont utiliser des images d’Obama pour effrayer les enfants plutôt que Baba Yaga [une figure mythique des contes populaires russes souvent représentée comme une sorcière]», regrette le député d’opposition russe Dmitri Gudkov.
Sur son compte Facebook, il juge «écœurant et honteux de voir qu’une telle chose puisse apparaître dans les rues de la capitale russe». Interrogée par le Guardian, la mairie de Moscou a décliné tout commentaire. Elle a seulement précisé qu’il ne s’agissait pas d’une «publicité officielle», ajoute Le Figaro. Face à la polémique, les autorités ont annoncé le retrait imminent des affiches.
Qui peut donc bien être à l’origine de cette affiche? Personne ne le sait vraiment. Certains internautes ont suggéré un lien avec la campagne «Stop Obama!», qui a publié une vidéo sur YouTube, le 12 février 2016. Cette dernière montre des dizaines d’étudiants russes s’écrouler au sol, laissant apparaître une fille et le message suivant: «Le président des États-Unis tue 875 personnes chaque semaine.»
La veille, un message vidéo de plusieurs étudiants russes interpellait l’ONU à réagir et à punir Barack Obama «pour les milliers de vies perdues». Objectif? Dénoncer la politique étrangère et les crimes dont se serait rendu responsable le président américain.