Cet article est régulièrement mis à jour avec les réactions des représentants du parti Les Républicains.
Nicolas Sarkozy, actuel président des Républicains et ex-président de la République, a été mis en examen, mardi 16 février, pour financement illégal de campagne pour avoir, en tant que candidat à sa réélection en 2012, dépassé le plafond de dépenses électorales, précise le communiqué de presse du procureur de Paris.
Après la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat dans l'affaire des écoutes en juillet 2014, les membres de son parti ont eu à nouveau à réagir à ses déboires judiciaires, sur des registres évidemment très différents.
Celui qui est content: Jean-François Copé
Lors d'une conférence de Jean-François Copé à la Paris Business School, le journaliste du Figaro Loïc Besson recueille ses premières réactions. Le candidat à la primaire du parti (potentiellement face à Nicolas Sarkozy) ne fait pas de commentaire, mais il y a cette image d'abord, d'un sourire, au moment où il apprend la nouvelle, selon Loïc Besson:
LIVE - Le sourire de @jf_cope apprenant la mise en examen de @NicolasSarkozy à la sortie de conférence «No comment» pic.twitter.com/VO97M2btF5
— Loïc Besson (@loicbesson) 16 février 2016
Puis cette phrase:
Alors que @NicolasSarkozy mis en examen, @jf_cope ce soir: «Si j'avais été mis en examen, jamais je n'aurais pu me présenter à la primaire»
— Loïc Besson (@loicbesson) 16 février 2016
Au lendemain de cette mise en examen, il précise pourtant sur son compte Twitter:
Certains semblent prendre un vrai plaisir à m'opposer à NS. Je pense à lui dans ce moment difficile et le verrai dès qu'il le souhaitera 1/2
— Jean-François Copé (@jf_cope) 17 février 2016
Dans le cadre démocratique des #primaires, je serai guidé exclusivement par le débat d'idées et les conditions du #Sursautfrançais 2/2
— Jean-François Copé (@jf_cope) 17 février 2016
Celui qui fait ami-ami: Alain Juppé
Terriblement affecté par cette décision de justice, le maire de Bordeaux se fait amical. (Mais avec un langage juridiquement très prudent: pas question de parler directement innocence, on parle «présomption d'innocence»).
Je souhaite pour nous tous que Nicolas Sarkozy fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 16 février 2016
Comme tout citoyen, Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d'innocence. Nous devons naturellement respecter ce droit.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 16 février 2016
Celui qui ne veut pas parler de mise en examen: Eric Woerth
L'ancien ministre et actuel député de l'Oise ne parle pas de la mise en examen pour dépacement du plafond légal des comptes de campagne. Il préfère souligner que Nicolas Sarkozy n'est pas visé dans l'affaire qui implique la société de communication Bygmalion.
La vérité est que @NicolasSarkozy est sorti de l'affaire dite #Bygmalion
— Eric Woerth (@ericwoerth) 17 février 2016
Celle qui voit le verre à moitié plein: Marie-Anne Montchamp
La secrétaire nationale de LR note qu'il y a «seulement» mise en examen pour dépassement du plafond des compte de campagne, la moins grave des incriminations encourues par Nicolas Sarkozy.
S'en tenir au CP du Parquet : m.e. examen seulement sur dépassement du plafond des comptes @NicolasSarkozy #LR pic.twitter.com/3LSHVYnfsd
— Marie-Anne Montchamp (@mamontchamp) 16 février 2016
Celle qui essaie de sauver les meubles: Valérie Debord
La porte-parole de Les Républicains Valérie Debord relativise, quitte à tordre un peu le droit en estimant qu'un statut de témoin assisté vaut innocence reconnue, alors qu'il signifie que «des indices [rendent] vraisemblable qu'il ait pu participer à la commission des infractions dont le juge est saisi».
Le statut de témoin assisté de @NicolasSarkozy reconnaît son innocence des chefs d'accusations d'escroquerie & d'abus de confiance #vérité
— Valérie Debord (@DebordValerie) 16 février 2016
Celui qui est «soulagé»: Pierre Charon
Le sénateur de Paris, conseiller de Paris et membre du bureau politique et secrétaire national de LR, essaie de positiver aussi: Nicolas Sarkozy n'aura été entendu par les juges que douze heures. Pierre Charon en profite pour diffuser directement sur Twitter les éléments de langage du parti.
Soulagement après 12h d'audition@NS2017 #LesRepublicains pic.twitter.com/rdS69GoWmj
— Pierre Charon (@pierrecharon) February 16, 2016
Celui qui tape sur François Hollande: Sébastien Huyghe
Le secrétaire général adjoint de LR, député du Nord et vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, omet de dire que François Hollande n'a pas vu ses comptes de campagne rejetés par le Conseil constitutionnel comme ceux de Nicolas Sarkozy.
Les campagnes de @NicolasSarkozy et de @fhollande ont été sensiblement équivalentes si l'un a dépassé le plafond l'autre aussi...
— Sébastien Huyghe ن (@SebastienHuyghe) February 16, 2016
Celui qui tape sur les médias: Guillaume Larrivé
Lorsqu'une affaire judiciaire cible un représentant de parti, «l'acharnement médiatique» est souvent convoqué. Ce 17 février, le député de l'Yonne et porte-parole de Les Républicains parle «tohu-bohu».
Une mise en examen n'est pas une condamnation. C'est la vérité juridique, malgré le tohu-bohu médiatique & les arrière-pensées politiques.
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) 17 février 2016
Celle qui n'en parle pas: Brigitte Kuster
L'une des portes-parole du parti préfère parler de son action locale en tant que maire du XVIIe arrondissement de Paris.
Inauguration @Mairie17 d'une superbe exposition de dessins et tableaux de l'épopée napoléonienne par Nicolas Renard. pic.twitter.com/e1sPVo14sd
— Brigitte Kuster (@brigitte_kuster) 16 février 2016
Celui qui continue à penser aux primaires: Eric Ciotti
Le député des Alpes-Maritimes a évoqué ce 17 février sur France Info l'importance de la présomption d'innocence. Avant d'embrayer sur la primaire du parti qui se tiendra en novembre.
Aujourd'hui il n'y a aucun obstacle juridique à la candidature de @NicolasSarkozy. #FranceInfo
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) 17 février 2016