Le 9 février, un mystérieux groupe de militants anti-Beyoncé avait annoncé une manifestation mardi 16 pour protester contre son spectacle du Super Bowl, où des danseuses étaient déguisées en membres du groupe radical Black Panthers.
Beyoncé a fait le show pour la cinquantième édition du Super Bowl, le 8 février 2016 | Capture d’écran Instagram
Mais le jour J à New York, seulement trois manifestants anti-Queen Bey se sont retrouvés devant le siège de la National Football League (NFL), rapporte New York Magazine. En revanche, plusieurs dizaines de militants liés au mouvement Black Lives Matter étaient venus contremanifester, dont certains qui portaient des bérets en hommage aux Black Panthers.
The protestors didn’t show up, but we did! #getinformation #BlackLivesMatter #BlackGirlMagic #beyhive #nyc pic.twitter.com/Vso7FBmsC6
— Jacky Johnson (@JackyJ) February 16, 2016
«Les manifestants ne sont pas venus, mais nous oui!»
Les slogans des anti-anti-Beyoncé défendaient la fierté d’être Afro-Américain, avec des pancartes clamant «Pro-noir n’est pas anti-blanc» ou encore «Pourquoi les gens ont-ils peur de la fierté noire?».
Troll solitaire
Le premier anti-Beyoncé à arriver sur place a dit aux journalistes qu’il n’avait pas vu l’annonce de la manifestation en ligne et avait juste été attiré par l’attroupement pro-Beyoncé, rapporte Fusion. Il n’avait pas non plus vu le spectacle du Super Bowl mais a tenu à expliquer que «toutes les vies comptent» («all lives matter»), pas seulement les «vies noires», une critique qui accuse en gros le mouvement Black Lives Matter d’être anti-blanc.
Le deuxième manifestant repéré par la presse a dit être venu après avoir vu l’annonce en ligne. Il a expliqué qu’il était là car, selon lui, le clip de «Formation» et le spectacle de Beyoncé étaient des appels à la violence contre la police (il a ensuite admis ne pas avoir regardé le clip).
Plus tard est arrivée une troisième manifestante, avec un bonnet «police», qui a dit être venue car elle a «beaucoup d’amis policiers» et respecte ce qu’ils font. Une pro-Beyoncé a alors rétorqué qu’elle aussi avait des amis policiers, aussi bien noirs que blancs...
Comme l’explique le Daily Beast, il est fort probable que le groupe anti-Beyoncé à l’origine de ce rassemblement n’existe pas vraiment et que l’annonce de l’événement ait été créé par un troll solitaire. Malgré tout, il est clair que de nombreux Américains, notamment ceux qui regardent Fox News, sont d’accord avec ce type de critique de Beyoncé, mais pas non plus assez motivés par le sujet pour se déplacer en masse.