«J'ai toujours une arme sur moi. Si j'avais été au Bataclan, je peux vous dire que j'aurais ouvert le feu.» Voilà ce qu'affirme le candidat à la candidature républicaine Donald Trump dans une interview à paraître le 11 février dans le magazine Valeurs Actuelles, dont Reuters rapporte certains extraits.
Bonjour, en avant-première découvrez le prochain VA - #exclusif : @realDonaldTrump dit tout >https://t.co/pP1uaZ122C pic.twitter.com/cKWjC5LowL
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) 10 Février 2016
«Malheureusement la France n'est plus ce qu'elle était, et Paris non plus», dit-il aussi en réponse à des questions sur la législation sur les armes en France. Il estime à ce sujet que la loi française est en partie responsable de la mort de Français le soir du 13 novembre.
Ce qu'il s'est passé à Charlie Hebdo le 7 janvier peut pourtant apporter un contre-point à ces propos de l'homme politique américain. En effet, ce jour-là, le garde du corps –armé donc– du dessinateur Charb était présent dans les locaux de l'hebdomdaire satirique. Cela n'a pas empêché Franck Brinsolaro, policier d'élite, de mourir sous les balles des frères Kouachi.
«La situation aurait été différente»
Donald Trump avait déjà souligné au lendemain des attentats du 13 novembre que, si les personnes présentes au Bataclan ce soir-là avaient eu des armes, «la situation aurait été différente».
«Quand vous voyez qu'à Paris –qui a la législation la plus dure au monde contre les armes– personne n'avait d'arme si ce n'est les méchants... Personne n'avait d'armes, personne! Ils les tuaient un par un et seulement ensuite les forces de l'ordre sont entrées et ont pu tuer les terroristes.»
Il avait aussi tweeté en janvier: «N'est-ce pas étrange que la tragédie ait eu lieu à Paris, dans un pays où la législation est la plus dure contre le port d'armes ?»
Isn’t it interesting that the tragedy in Paris took place in one of the toughest gun control countries in the world?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 7, 2015
Ces déclarations de Donald Trump viennent s'ajouter à une longue liste de propos provoquants. Après sa victoire dans le New Hampshire ce 9 février, le site Vox estime qu'il «est le candidat d'importance le plus dangereux que les États-Unis aient connu»:
«Il associe de très mauvaises idées à un caractère inquiétant. Il est raciste, sexiste et démagogue. Il est aussi narcissique, tyrannique et dilettante. Il ment en permanence et si facilement qu'il est difficile de savoir s'il le réalise.»
Après la publication de cette article, l'une des rescapées du Bataclan a répondu à Donald Trump sur Twitter:
Salut @realDonaldTrump, je te donne ma place quand tu veux, bisous. https://t.co/vmOiJlmQMv
— Cassandre Gouillaud (@Cassiee_G) 10 Février 2016