Le prix Nobel de Littérature, annoncé cette après-midi à Stockholm, a mis à l'honneur la poésie, qui n'avait plus été récompensée depuis 1996, en remettant le prix à Herta Müller.
Müller est une romancière allemande, née le 17 août 1953 à Niţchidorf en Roumanie. Elle est considérée en Allemagne Müller est considérée comme faisant partie de la «Weltliteratur» (littérature du monde).
Elle est l'auteur de romans comme La Convocation ou L'homme est un grand faisan sur Terre. Elle a quitté la Roumanie en 1988 pour l'Allemagne de l'Ouest.
Müller a notamment fait parler d'elle récemment, en publiant un article en juillet 2008 décrivant comment, 20 ans après la chute du régime de Ceaucescu, les services secrets de la Roumanie communiste sont toujours actifs, mais sous un autre nom.
En poésie, les autres favoris du Nobel était le Suédois Tomas Tranströmer et Adonis, pseudonyme d'Ali Ahmad Saïd Isbir né en Syrie; le Sud-coréen Ko Un était également mentionné. Müller n'apparaissait pas comme la plus probable.
Des romanciers stars voyaient également leur nom circuler: Philip Roth, qui vient de publier en France «Exit le fantôme» ou l'écrivain israélien Amos Oz.
Le jury a remis le prix à Herta Müller en soulignant qu'à travers « l'intensité de la poésie et la franchise de la prose, reproduit le langage des dépossédés».
En 2008, le prix avait été décerné au Français Jean-Marie Gustave Le Clézio. La dernière germanophone à s'être vu remis un Nobel de littérature était l'Autrichienne Elfried Jelinek, couronnée en 2004.
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Image de une: Herta Müller, DR