Les générations futures exposeront-elles le plastique dans des musées d'archéologie? Une publication parue dans le magazine Anthropocene décrit comment l’utilisation du plastique pourrait bien changer la surface de la Terre, nous apprend Quartz. Depuis le milieu du XXe siècle, le matériau a pris une telle place que les auteurs de l’étude soutiennent que nous sommes entrés dans «l’ère du plastique». D'ailleurs, si tout le plastique que nous avons consommé ces dernières décennies «était du film alimentaire, il y en aurait assez pour envelopper la planète», écrit Jan Zalasiewicz, paléobiologiste à l’université de Leicester et coauteur de l’étude, dans un communiqué.
Les scientifiques prévoient que le plastique, matériau «inerte et difficilement dégradable», s’intègre toujours plus au sol ou dans les fonds sous-marins, où il se consumera. Une hypothèse mortifère pour la faune marine, comme les planctons, les poissons et les oiseaux.
Des pierres en plastique
En 2013, un article scientifique publié dans GSA Today allait jusqu’à avancer qu’un nouveau type de pierres pourrait apparaître. La substance est appelée plastiglomerate, bien que le nom ne soit pas officiel. Elle a été découverte par hasard en 2006 par le capitaine marin et océanographe Charles Moore.
Ce dernier n’y avait pas accordé d’importance jusqu’en 2012, date à laquelle il en parle à sa collègue Patricia Corcoran, professeure à l'université de l'Ontario. Les chercheurs décident alors de se rendre sur les plages hawaïennes de Kamilo Beach. Là-bas, ils répertorient plus de vingt-et-un sites où ces pierres faites de plastique et d'éléments naturels étaient présentes, rapportait en 2014 Maine News.
La pollution plastique devient un réel problème. En tenant compte de l’augmentation de la population ainsi que de la conjecture économique, la situation ne fera qu’empirer, rapportait l'an passé NBC News. Le site expliquait que selon l’ingénieure environnementale Jenna Jambeck, les dépôts plastiques dans la mer atteindront les 155 millions de tonnes métriques d’ici 2025. Ce taux qui ne fera que de monter jusqu’en 2100, où il atteindra son point culminant. Toutefois en prenant les bonnes mesures, nous pourrions réduire ces taux de plus de 75% d’ici 2025, affirme Jambeck.