Si vous aimez les peintures de Raphaël, préparez-vous à les redécouvrir et, sans doute, à les apprécier encore davantage. Avec son projet Ichographs, repéré par Reader.fr, l’artiste et physicien grec Yiannis Kranidiotis a transformé plusieurs grands classiques de la peinture en panoramas sonores. Il a développé cette technique sur plusieurs tableaux de maîtres, notamment La Cathédrale de Rouen, façade ouest, de Claude Monet, Une baignade à Asnières, de Georges Seurat, ou La Madone à la prairie, de Raphaël.
Pour créer l’animation sonore du célèbre tableau de Raphaël, réalisé entre 1505 et 1506, Yiannis Kranidiotis a décomposé la toile en 10.000 particules modélisées sous la forme de cubes, chacune contenant une fréquence proportionnelle aux couleurs qu’elle contient. Les couleurs chaudes, comme le rouge, représentent les plus hautes fréquences (jusqu’à 800 Hz) et les tons plus froids, comme le bleu, représentent les plus faibles (50 Hz), précise Gizmodo.
Ainsi, lorsqu’une caméra virtuelle parcourt la peinture et ses cubes de couleur et de fréquence différentes, le spectateur entend une musique (ou plutôt des nappes sonores) jouer en fonction des traits de l’œuvre.
Le découpage en cubes de «La Madone à la prairie» | Yiannis Kranidiotis
Un gros plan du découpage en cubes de «La Madone à la prairie» | Yiannis Kranidiotis
Yiannis Kranidiotis a choisi La Madone à la prairie, entre autres, pour l’important contraste de couleurs, entre les tons rouges et bleus, de la peinture. «Il est parti du principe que le son comme la couleur se basaient sur des ondes et avaient en commun d’avoir une fréquence, une longueur d’onde et une amplitude», ajoute Reader.fr.
Ces variations permettent d’obtenir «un résultat audio complexe et intéressant», explique l’artiste à Vice. Ces dernières années, il a déjà travaillé sur des projets mêlant le son et la lumière, comme Lightcatcher ou Pentatono.