L'heure est grave pour Silvio Berlusconi: le «lodo Alfano», cette loi que le président du Conseil italien a crée ad persona en 2008, pour protéger de tout procès les quatre plus hautes charges de l'Etat a été invalidée. Berlusconi s'était garanti avec cette loi l'immunité pour toute la durée de son mandat (5 ans).
Ce sont les 15 magistrats de la Cour Constitutionnelle qui l'ont annulée mercredi 7 octobre, après deux jours de consultations, sur la base de deux articles de la Constitution. Parmi eux, l'Article 3 qui protège le principe d'égalité devant la loi.
Cette décision marque un tournant dans l'histoire politique récente de Silvio Berlusconi, déjà plombée par le scandale des escort girls révélé par le quotidien Repubblica. L'abandon de la loi Alfano réouvre de fait les deux procès qui planent sur la tête de la plus haute charge de l'Etat italien : un pour corruption dans les actes judiciaires de l'avocat David Mills et l'autre pour délit de société dans le rachat de sa télévision Mediaset.
Si l'opposition a salué le choix de la Cour, la réaction de la Ligue du Nord, parti allié du Cavaliere a été très dure. «Nous sommes prêts à entraîner le peuple.» a menacé Umberto Bossi, leader du parti.
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Image de Une: Silvio Berlusconi Wikimedia