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Rupert Murdoch fait la guerre au gratuit

Temps de lecture : 2 min

Faire payer pour lire la presse en ligne? Ce ne serait pas la première la bataille de Rupert Murdoch. En 1986, il lançait sa chaîne de télévision, Fox, en se posant comme direct concurrent de CBS, ABC et NBC. Fow News est ensuite parti à l'attaque de la CNN de Ted Turner et en Angleterre, le système de satellite Sky concurrençait BBC. Murdoch a maintenant entamé une nouvelle bataille: celle contre Internet, explique dans Vanity Fair Michael Wolff, auteur d'une biographie de l'entrepreneur américain.

Pour Rupert Murdoch se termine une année pas très heureuse: son rachat du Wall Street Journal a été jugé comme un de plus mauvais choix de sa carrière, son New York Post continue à perdre de l'argent et ses titres australiens et anglais ne se portent pas mieux. Malgré cela, le magnat pense toujours à s'acheter le New York Times.

Aujourd'hui, le débat sur la façon avec laquelle le web pourra «monétiser» l'information, se divise entre les dirigeants des médias classiques et ceux des nouveaux médias. Les premiers, après une première vague d'enthousiasme, ont dû affronter la dure réalité économique et s'opposent à la gratuité des contenus. Les deuxièmes estiment que faire payer pour des informations d'intérêt général en ligne est «chimérique».

La position des professionnels du web est la suivante: il est possible de faire payer les internautes mais uniquement pour une information spécialisée et qui peut, de surcroit, les aider à gagner de l'argent, comme dans le cas du Wall Street Journal. Mais pour l'information définie d'intérêt général, il n'y a pas aujourd'hui d'exemple de site payant qui fonctionne. Le Wall Street Journal, par exemple, souffre, à cause de son accès payant, de l'absence de référencement dans Google.

La stratégie de Murdoch se base sur un rapport de force: il a le pouvoir d'intimider le marché et de l'influencer. Ainsi, il compte faire peur aux autres éditeurs de medias et créateurs de contenus au point de les attirer vers un monopole crée par lui. Le constat est simple: si tout le monde offre du payant, les consommateurs n'auront d'autre choix que de payer. Et si tous les éditeurs avaient la possibilité d'être payés, pourquoi refuseraient-ils cet argent?

Dans tous les cas, le fait même d'avoir annoncé son passage au contenu entièrement payant a permis à Rupert Murdoch non seulment d'en faire une question cruciale de la stratégie numérique, mais également d'en faire un fait accompli.

[Lire l'article complet sur Vanity Fair]

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Image de Une: Flickr/World Economic Forum

 

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