. Ils sont accusés de «tromperie» et «blessure involontaire», rapporte le journal La Croix. Entre 1988 et 1993, au moins 60 personnes, hospitalisées dans cet établissement parisien, ont été contaminées par le bactérie xenopi: selon l'enquête, la clinique aurait réutilisé de kits d'intervention à usage unique, et aurait fait preuve de graves carences dans la stérilisation d'instruments chirurgicaux.
C'est le cas de Christian Ract, raconte le journal catholique, jeune trentenaire opéré à la clinique pour une banale hernie discale: deux ans plus tard, le jeune homme accuse des douleurs lancinantes à cause de ses lombalgies et se retrouve presque hémiplégique. Ou le cas de Amid qui, suite à une opération, souffre tellement que même la morphine ne calme pas ses douleurs.
Amid et Christian, avec une soixantaine d'autres personnes, s'adressent donc à la Clinique du Sport pour comprendre la cause de leurs problèmes: c'est à se moment que le personnel du centre médical est obligé de effectuer des examens (IRM) et que la bactérie est découverte chez tous les patients.
Selon l'accusation, la clinique savait depuis plusieurs années que l'infection nosocomiale avait pu être contracté par certains patients. «L'affaire est sortie dans la presse en 1997, mais on sait, aujourd'hui, que les médecins étaient au courant de ces contaminations depuis 1993. Et personne n'a rien dit!», déclare Me Patrick de la Grange, avocat des parties civiles.
Le chagrin des malades vient surtout du temps passé à enchaîner les opérations inutiles, les médicaments inefficaces, les examens sans résultat. «Pendant deux ans, j'ai dû me réveiller tous les matins à quatre heures pour ingurgiter, à jeun, une vingtaine de comprimés, limiter les sorties et arrêter totalement le sport» confie Philippe. Verdict le 28 octobre.
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Image de une: Flickr/RiccardoDiaz11