Tout indique que l’année 2016 sera traversée de crises politiques et économiques profondes. Le Brésil est instable, le Royaume-Uni pourrait sortir de l’UE et Donald Trump être élu à la présidence des États-Unis, le terrorisme ne sera probablement pas vaincu, etc. Sur le plan de la micro-histoire en revanche, l’année nouvelle nous donne quelques raisons d’être optimiste, affirme l’éditorialiste du Telegraph Alex Proud. À commencer par le reflux des barbes et son incidence logique, le retour du rasoir.
Le début de la fin des barbes
Repérée dès 2008 (tiens tiens, comme la crise financière), la généralisation de la barbe a longtemps occupé les théoriciens du poil: est-ce une conséquence de la hausse des prix des rasoirs? Faut-il y voir une réaction inconsciente au rééquilibrage des inégalités entre les sexes? Un retour de l’animalité? Nous ne le saurons jamais, Alex Proud affirmant que 2016 sera l’année du «pic beard», le pic de barbe c’est à dire le plus haut niveau de la courbe, au-delà duquel la tendance va redescendre et perdre des adeptes.
Si on se fie à la boule de cristal du chroniqueur, un même désaveu est à prévoir pour l’envahissant burger, dont la montée en gamme lui a permis de passer de 5 à 15 euros en dix ans...
Le retour du Canada gentil
Sur le plan international, les «modèles» à suivre seront –à nouveau– l’Allemagne et le Canada, affirme l’éditorialiste. Le premier pour la généreuse ouverture de ses frontières aux victimes de la crise migratoire, notamment les Syriens. Le second parce qu’avec l’élection de Justin Trudeau, nouveau Premier ministre jeune, charismatique et ancien prof de snowboard (accessoirement fils d’un ancien Premier ministre canadien...), le Canada devrait enfin redevenir après la parenthèse Harper ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être: le leader des pays gentils du monde.
La fin des Instagram de baskets (?)
Selon le site High Snobiety, certaines des pires tendances de mode de l’année écoulée devraient disparaître, comme celle qui consiste à porter un T-shirt à l’effigie d’un groupe de musique qu’on n’a jamais écouté ou dont on ignore le symbolisme (par exemple, Kim Kardashian portant un T-shirt Metallica). Il ne sera plus non plus nécessaire, rassure le site, de risquer sa vie en se mettant dans une position périlleuse pour prendre une bonne photo Instagram de ses baskets. Finalement, 2016 ne sera peut-être pas si pourrie que redouté.