Vous l’avez certainement déjà expérimenté: parfois, des pensées négatives se forment dans notre esprit et tournent en boucle. Ces pensées négatives nous enlèvent une grande partie de notre énergie, nous empêchent de nous concentrer, nous éloignent de nos proches en nous plongeant dans la tristesse ou pire, l’amertume. Ce peut être une remarque d’un ami qui nous a blessé, une erreur commise au travail et que l’on se reproche sans cesse, une actualité déprimante, le décès d’un être qui nous est cher, une rupture amoureuse. Elisha Goldstein, doctorante et auteur du récent «Uncovering Happiness» («Découvrir le bonheur»), a étudié ces cercles infernaux et propose une méthode pour en venir à bout.
«Elles se produisent de manière inconsciente. Et nous nous trouvons emprisonnés par habitude», explique la chercheuse au Huffington Post américain. Des recherches ont démontré que notre cerveau était conditionné à retenir ces ruminations. Elles se produisent selon quatre étapes. Qu’il est possible de détricoter en les analysant.
Exercice
Elisha Goldstein suggère d’abord de noter les pensées négatives. Ensuite, il faut coucher sur papier les sensations physiques qu’elles produisent. Troisièmement, écrivez les émotions engendrées. Enfin, soyez attentifs à décrire votre comportement. Comme suit:
Cercle de pensée numéro 1
Pensées:
Émotions:
Sensations:
Comportement:
Reproduisez ensuite la même méthode lorsque se présentera un deuxième cycle de pensée négative, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Une «idée claire et distincte»
Et si vous n’arrivez pas tout de suite à identifier quelles sont vos pensées négatives - celles-ci peuvent être tellement inconscientes que vous n’êtes alors conscient que de votre état d’anxiété et de malaise - essayez d’identifier vos mauvaises habitudes, les comportements qui vous dépriment. Comme trop dormir, trop boire, trop manger, trop stresser. En se concentrant sur ces attitudes, vous parviendrez à remonter à la source de vos pensées.
Après tout, ce n’est que l’application moderne d’une méthode ancestrale que le philosophe Spinoza décrivait en ces termes, en 1677: «Une affection, qui est une passion, cesse d'être une passion sitôt que nous nous en formons une idée claire et distincte.» (Éthique, partie V, proposition 3, retraduite par nos soins).
Bon courage!