Les vétérinaires qui travaillent dans des zoos le savent, la libido des pandas est loin d’être la plus animée du règne animal. Ils éprouvent d’ailleurs toutes les peines du monde à faire accoupler des pandas mâles et femelles, choisis arbitrairement. Tout a été essayé: du viagra à l’insémination artificielle en passant même par la diffusion de vidéos pornographiques montrant aux pandas certains de leurs congénères en train de copuler. Mais, en dehors de Chine, seuls trois petit pandas ont vu le jour dans un zoo en 2015 à Kuala Lumpur (Malaisie), à Washington (États-Unis) et à Toronto (Canada). Car, outre cette faible libido, comme l’expliquait Marie-Claude Bomsel, docteure vétérinaire, au Plus de L’Obs, «la femelle panda n’est féconde que trois à quatre jours par an».
Pourtant, une étude rapportée par le Washington Post et parue le 15 décembre dans la revue Nature Communications pourrait apporter une réponse aux problèmes de reproduction des pandas. Elle a été menée par la biologiste Meaghan Martin-Wintle de PDXWildlife (États-Unis), qui a observé le comportement d’une quarantaine de pandas géants dans la réserve de Bifengxia, dans le Sichuan (centre-ouest de la Chine).
Chaque panda a pu choisir son/sa partenaire parmi deux congénères. Les conclusions publiées dans la revue britannique sont sans appel:
«Les accouplements et la naissance de petits ont été accrus de façon significative lorsqu’un panda avait montré une forte préférence pour l’un des deux partenaires proposés. Cette méthode très simple permettant aux pandas de choisir entre plusieurs partenaires pourrait aider à améliorer les programmes d’élevages de pandas en captivité.»
Les résultats seraient même encore plus probants si les pandas avaient montré une attirance mutuelle.