Les dirigeants socialistes, malgré des chiffres de participation en demi-teinte, étaient contents de leur coup. Ils se sont réjoui du résultat de vote des militants, jeudi 30 septembre, sur la rénovation du PS : plébiscité sur le non-cumul des mandats, large oui sur l'organisation de primaires ouvertes... Un «bel exercice de démocratie», a estimé la première secrétaire Martine Aubry. Pour le porte-parole du PS Benoît Hamon, «C'est une approbation massive par les militants des orientations proposées par la première secrétaire et la direction du parti qui vont changer en profondeur le visage du parti socialiste».
Le PS va désormais «inscrire de nouvelles règles de fonctionnement» qui en fera «un parti plus nombreux, plus populaire, plus démocratique et plus transparent», a déclaré Hamon en jugeant la participation à un étiage «assez élevé» pour des consultations internes hors congrès, où l'enjeu de pouvoir stimule les votants. «Je suis fière d'être dans un parti qui est à l'avant-garde démocratique et je pense qu'il va faire des petits dans les autres partis», a jouté Martine Aubry.
Plus démocratique, et plus populaire, à l'avant-garde, mais pas plus paritaire, a noté le NouvelObs.com. A l'occasion du vote de jeudi, les militants socialistes investissaient également leurs têtes de liste pour les élections régionales. 19 sortants investis et seulement 3 femmes têtes de liste pour 21 hommes (Emmanuelle de Gentili en Corse, Marie-Guite Dufray en Franche-Comté et Ségolène Royal en Poitou-Charentes). Ça ne fait pas lourd, alors même que les militants approuvaient la proposition de la direction d'instaurer la parité dans les instances du parti... Parmi les 11 questions soumises au vote des militants jeudi, trois concernaient cette question de la place des femmes et de la diversité.
JH