France

Revivez le premier tour des élections régionales: score record du FN, le PS se retire en PACA et Nord-Pas-de-Calais

Temps de lecture : 17 min

44,6 millions de Français étaient appelés à renouveler leurs exécutifs régionaux. Les premières estimations donnent le parti de Marine Le Pen en tête dans six régions.

François Hollande lors du vote du premier tour des élections régionales le 6 décembre 2015. AFP/Caroline Blumberg.
François Hollande lors du vote du premier tour des élections régionales le 6 décembre 2015. AFP/Caroline Blumberg.

– 44,6 millions de Français étaient appelés à élire leurs conseillers régionaux dans un nouveau découpage territorial, à l'occasion du dernier scrutin intermédiaire avant la présidentielle 2017.
– FN à 30,6%, Les Républicains à 27%, le PS à 23%... Retrouvez par ici les premières estimations.
– Les principales déclarations de la soirée : Jean-Christophe Cambadélis (PS), Claude Bartolone (PS), Marine Le Pen (FN), Nicolas Sarkozy (Les Républicains)...
– La participation est estimée à 51% des inscrits.

23h48 Les chiffres continuent de dire l'ampleur du succès du FN lors de ce premier tour des élections régionales. Voici ce qu'annonce le directeur des rédactions du Monde Luc Bronner sur Twitter:

23h40 Avec des scores qui le placent en tête dans au moins six régions, le Front national a de quoi se réjouir. «Bonheur», «amour», le temps d'une soirée électorale, les représentants du parti d'extrême-droite ont eu un discours qui se voulait «bisounours», souligne notre journaliste Vincent Manilève.

23h20 Une militante socialiste qui pleure, Marion Maréchal Le Pen tout sourire... Les images importantes du premier tour des élections régionales.

22h26 Deux cartes pour comprendre les premières estimations de résultats du premier tour des élections régionales:

22h06 Déclaration du président du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui annonce que le PS se retire en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais:

«Les résultats appellent plusieurs constats. La participation au dessus de 50%, l'abstention reste le premier parti de France. Elle doit faire réfléchir les partis, interroger les citoyens. Le total gauche laisse espérer de nombreuses victoires. Et appelle au rassemblement. C'est un acte fort, la gauche quand elle est unie est la première force de France. Le Front national nationalise son implantation. Il menace de très nombreuses régions. Le parti socialiste et la gauche seront présents là où la gauche peut l'emporter. L'histoire sera sévère pour ceux qui disent plutôt l'extrême-droite que la gauche. La gauche est le dernier rempart. Le PS décide d'appeler les forces écologiques et progressistes à défendre la République et le vivre-ensemble. Le PS décide de faire barrage républicain dans le Nord-Pas-de-Calais et en Provence-Alpes-Côtes-d'Azur.(...) Dans les régions à risque Front national où la gauche ne devance pas la droite, le Parti socialiste décide de faire barrage républicain, notamment en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA. Nicolas Sarkozy et ses têtes de liste décident de fermer la porte à ce barrage, alors qu’ils ne peuvent gagner seuls. Le Parti socialiste ne pourra pas siéger dans ces régions. Nous rendons hommage au courage des candidats et à celui des militants. Ils rentrent en résistance. Les socialistes savent être au rendez-vous de la République. Peuple de gauche, une fois de plus, la République dépend de vous. Mobilisons-nous, groupons-nous, le combat sera long et difficile, quelle que soit votre opinion, je vous appelle à vous rassembler dans la défense des valeurs qui font notre République.»

21h55 Les unes de la presse après ces résultats du premier tour des élections régionales. Partout le FN:

Libération

Le Figaro

L'Humanité

Le Parisien

21h42 ILE-DE-FRANCE. Déclaration de Claude Bartolone qui estime que «la gauche et les écologistes sont en mesure de gagner»:

21h33 PACA. Jean-Marie Le Pen a publié un tweet contre Christian Estrosi de très mauvais goût.

21h26 Un sondage Harris Interactive réalisé auprès de 4000 personnes en dit plus sur les motivations de vote et d'abstention lors de ce premier tour des élections régionales. Les principales conclusions:

– 40% des personnes ayant exprimé un vote indiquent avoir voulu manifester leur insatisfaction à l’égard de François Hollande et du gouvernement;

– Le soutien à l’exécutif est mentionné par 42% des électeurs PS-PRG, quand les électorats de droite et frontiste indiquent majoritairement un vote-sanction;

– Les Français désignent trois thématiques ayant particulièrement compté dans leur vote : l’emploi, la sécurité et l’immigration;

– Les électeurs du Front National sont 37% à qualifier leur vote «d’adhésion», 29% à estimer qu’il s’agit d’un vote «de protestation»;

– Environ un tiers des personnes ayant exprimé un vote déclarent avoir fait leur choix le jour du scrutin ou quelques jours avant.

21h06 ILE-DE-FRANCE. Les scores se tiennent en Île-de-France. Valérie Pécresse, la candidate du parti Les Républicains, est en tête avec 31% des voix. Son rival du Parti socialiste, Claude Bartolone, est à 25% et se retrouve devant Wallerand de Saint-Just, le représentant du Front national, qui est à 19%, selon les premières estimations de TNS-Sofres.

20h58 NORD-PAS-DE-CALAIS. La première place de Marine Le Pen en Picardie-Nord-Pas-de-Calais entraîne les moqueries de la part des dirigeants du Front national. Steeve Briois, le maire FN d'Hénin-Beaumont, en a profité pour aller critiquer sur Twitter le journal La Voix du Nord, qui avait activement fait campagne contre le parti d'extrême-droite.

La Voix du Nord avait fait deux unes contre le FN.

20h46 BRETAGNE. La Bretagne est une des seules régions à avoir porté un candidat socialiste en tête au premier tour. Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a récolté 34,7% des voix. Il est suivi par le représentant du parti Les Républicains Marc Le Fur avec 22,4% et celui du FN, Gilles Pernelle, avec 18%.

20h40 PACA. Christian Estrosi (Les Républicains), arrivé en deuxième position en PACA: «Le score de Marion Maréchal Le Pen fait peser sur notre région et sur notre pays une des plus graves menaces de notre histoire politique. Marion Maréchal Le Pen représente un danger.»

20h31 Déclaration de Marine Le Pen qui parle à peine de sa région, au profit d'un discours très national:

«Ce vote confirme ce que le précédent scrutin avait annoncé. Le mouvement national est désormais le premier parti de France alors qu'il est à peine représenté au Parlement. (...) Le peuple français peut être fier. Le Front national est le seul front républicain, il est le seul à défendre la nation et sa souveraineté. (...) Chacun doit avoir à l'esprit que rien ne changera si on ne change pas les hommes. Nous avons vocation à réaliser l'unité nationale dont le pays a besoin. J'appelle tous les électeurs qui se sentent avant tout patriotes à tourner le dos à cette classe politique qui nous trompe. Tous les Français ont leur place à nos côtés. Rien ne pourra entraver la volonté du peuple.»

20h22 Déclaration de Nicolas Sarkozy qui veut faire des Républicains la seule alternative au FN:

«Les Français ont marqué leur volonté de voter pour une France aux valeurs fidèle à elle-même. Le verdict des Français est clair: ils souhaitent que la République ne recule pas. (...) Ce message s'adresse à nous aussi. Il nous faut entendre l'exaspération de tous ceux qui n'en peuvent plus, qui travaillent dur et n'y arrivent plus, de tous ceux qui entreprenent et à qui on rend la vie impossible, ceux qui se sentent dépossédés du fruit de leur travail, que l'on méprise dans leur identité. Toutes les expressions de cette exaspération doivent être entendues et respectées. Nous entendons leurs inquiétudes. Ils entendront aucune réponse d'un parti dont les propositions aggraveraient la situation de la France et les conditions de dangereux désordre dans leur région. J'appelle tous les Français à se mobiliser pour la seule alternative, celle des Républicains. (...) La seule attitude respectable est de proposer aux Français une alternative claire. Je proposerai de refuser toute fusion et tout retrait. Nous devons rester sur la lourdeur de la tâche qui nous attend. J'appelle tous ceux qui attendent l'alternance à voter pour les candidats des Républicains et du centre.»

20h20 ALSACE-CHAMPAGNE-ARDENNE-LORRAINE. La région voit elle aussi le Front national arriver en tête, Florian Philippot est à 35% selon France Info (Itélé le place à 39%). Derrière, son dauphin est Philippe Richert, le candidat LR-UDI-Modem et Jean-Pierre Masseret (PS) est à 16,7%.

Jean-Pierre Masseret, le candidat du PS dans la région Champagne-Ardenne Lorraine, a également indiqué qu'il refusait le retrait de sa liste au second tour selon le journal Dernières Nouvelles d'Alsace.

20h20 PROVENCE-ALPES-COTES D'AZUR. Dans la région PACA, Marion Maréchal Le Pen et le FN arrive en tête avec 41,7%. Christian Estrosi, du parti Les Républicains, est deuxième avec 24,5% et Christophe Castaner, le représentant du PS, ferme la marche avec 18,1%.

20h15 MIDI-PYRENEES / LANGUEDOC-ROUSSILLON. Le FN est largement en tête selon le journal l'Indépendant avec 36,56% des suffrages pour Louis Alliot, d'après les premières estimations. S'ensuivent Carole Delga, la candidate du PS, avec 21% et le candidat de la liste LR-UDI, Dominique Reynié, avec 17,26%.

20h10 NORD-PAS-DE-CALAIS - Déclaration de Xavier Bertrand (Les Républicains): «Je comprends leur colère, mais voter front national conduira la région à une voie sans issue. Chaque électeur possède ce pouvoir de faire barrage. Le visage de la région Nord-Pas-de-Calais ne sera pas celui de Madame Le Pen. Je remercie ceux qui ont accordé leur confiance. Je dois me montrer digne en mettant en oeuvre projet fondé sur le travail, la proximité. (...)»

Les premières estimations

20h00 Voici les toutes premières estimations Ifop-Fiducial pour i>TELE, Paris Match et Sud Radio :

Lutte Ouvrière: 1,5 %

Front de Gauche / EELV / Nouvelle donne: 10,3 %

PS et alliés (PRG+UDE): 22,7 %

Les Républicains, Modem, UDI et CPNT: 27,2 %

Debout la France:4%

Front National: 30,6 %

Autres listes: 3,4%

>> Toutes les premières estimations nationales et par régions sont dans notre papier récapitulatif.

Pour le Nord-Pas-de-Calais:


Pierre de Saintignon, le candidat du PS en Nord-Pas-de-Calais-Picardie a déclaré que «personne ne peut avoir ce soir, la prétention de gagner seul». Il a conclu sa prise de parole en indiquant qu'il fera «toute sa part». Pour son concurrent Xavier Bertrand, arrivé en deuxième position derrière Marine Le Pen, «le sursaut viendra» dimanche prochain. L'ancien ministre s'est présenté comme «le président du rassemblement». Il a indiqué que ce serait dans sa région que serait «stoppée» Marine Le Pen.

19h44 Les horaires des déclarations des différentes personnalités politiques promettent un sacré embouteillage.

Valérie Pécresse, la candidate LR à la présidence de l'Île-de-France, doit s'exprimer à 20h15 selon BFMTV, suivie de François Fillon.

Nicolas Sarkozy, le président du parti Les Républicains, s'exprimera ensuite à 20h30.

– Son homologue du Front national, Marine Le Pen, également candidate en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, fera aussi une allocution à 20h30.

– Du côté du Parti socialiste, Manuel Valls a lui indiqué qu'il ne s'exprimera qu'en fonction de la «lisibilité» des résultats. I-Télé a affirmé que le Premier ministre ne fera pas de déclarations, laissant le secrétaire général du parti, Jean-Christophe Cambadélis, à la manoeuvre.

19h40 L'AFP publie une infographie pour comprendre le mode de scrutin des élections régionales. Si vous avez pas compris comment ça marche, ça peut vous être utile. Relisez aussi notre article qui récapitule tout ce qu'il faut pour savoir sur ces élections.

19h21 Ambiance, ambiance au siège des Républicains. Le journaliste de Marianne Thibaut Pézerat vient de tweeter les photos des trois cacahuètes au buffet.

Plus sérieusement, Nicolas Sarkozy a, selon le journaliste, presque fini d'écrire son discours alors que les militants venus au siège du parti sont inquiets.

Le journaliste du Monde souligne de son côté la dispersion des différents représentants du parti:

19h04 Comme à chaque élection désormais depuis des années (à la présidentielle en 2012, aux régionales en 2012, aux municipales en 2014), les internautes se partagent les premières estimations en faisant des sous-entendus et des métaphores. Le mot-clé #RadioLondres permet de suivre ces tendances qui ne disent pas leur nom.

18h45 L'abstention estimée à 49,5% au premier tour, selon Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions. Et voici les estimations par régions.

18h10 Les premiers bureaux de vote ont fermé à 18h, le dépouillement peut désormais débuter.

17h45 Au siège du parti Les Républicains, tout est prêt pour une soirée extrêmement festive.

17h30 Si le premier tour est mauvais pour la gauche, cette image (tournée par BFM TV et dénichée par le Lab d'Europe 1) pourrait en faire figure de symbole.


17h10
Région par région, la participation est en net rebond en Nord-Pas de Calais-Picardie et en Paca, les deux régions où le FN a le plus de chances, avec des hausses de l'ordre de 8 à 10 points, le double de la tendance nationale.

17h05 Les instituts Harris Interactive et Ifop projettent une participation légèrement supérieure à 50%, à respectivement 50,2% et 50,5%.

Il s'agirait néanmoins de la deuxième pire participation de l'histoire du scrutin. Il y a presque trente ans, en 1986 (année où le scrutin était couplé avec les législatives), elle dépassait les 78%. En 2004, elle était encore supérieure à 60% (62,26%).

43% de participation à 17h

17h Selon le ministère de l'Intérieur, la participation était de 43,01% à 17h, contre 39,29% en mars 2010. Le taux de participation s'annonce donc plus élevé qu'aux précédentes régionales, et devrait dépasser les 50%. Les bureaux de vote vont commencer à fermer à partir de 18h, et le scrutin sera clos à 20h.

16h30 À quoi ça ressemble, des élections en plein état d'urgence, après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre? Plusieurs médias rapportent des propos d'électeurs au sortir du bureau de vote. Pour certains, cela n'a rien changé: «Attentats ou pas, je vote», «Je serais venu de toute façon, il faut que la vie continue». D'autres y ont puisé un surcroît de motivation: «Ça m'a vraiment décidée à y aller, pour voter contre Le Pen

14h35 Marianne nous rappelle qu'il faudra également analyser les résultats de ces régionales au prisme de la future primaire à droite. Des victoires du FN affaibliraient par exemple Nicolas Sarkozy tandis qu'une victoire de la droite dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, où se présente Virginie Calmels, proche de Juppé, constituerait un bon point pour le maire de Bordeaux.

14h20 En exclusivité mondiale, les premières tendances du scrutin. Limpides.

Pour rappel, les premières tendances (confidentielles) ne sont généralement pas disponibles avant 19h, une heure après le début du dépouillement, et ne peuvent être rendues publiques avant 20h.

13h10 Parmi les premières tendances à pointer sur la participation, notons aussi qu'elle est particulièrement faible en Île-de-France. A midi, la participation était inférieure à 10% à Paris, et tombait même à 7,72% en Seine-Saint-Denis.

12h15 Voici les taux de participation à midi pour chaque région.

Et ceux de 2010.


On voit notamment que Nord-Pas de Calais-Picardie, qui faisait partie des zones les moins mobilisées en 2010, l'est cette fois-ci beaucoup plus.

16,27% de participation à midi

12h Le taux de participation à midi s'élevait à 16,27%, selon le ministère de l'Intérieur. En 2010, il était de 16,07% à la même heure.

Plusieurs observateurs mettent en garde contre la tentation de surinterpréter ce taux de participation intermédiaire, car en 2010, les élections avaient lieu au printemps, en mars. Le deuxième taux intermédiaire, à 17h, fournira une approximation bien meilleure du taux final, de nombreuses communes fermant leurs bureaux de vote à 18h.

11h15 Marine Le Pen, candidate à la présidence de la région Nord-Pas de Calais-Picardie, a voté à Hénin-Beaumont (Pas de Calais).

9h40 François Hollande a voté à Tulle, peu après 9h. Le président de la République vote au sein de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, qui fait partie de celles où la gauche a une chance raisonnable de l'emporter. Il n'a fait aucune déclaration.

9h10 Certains responsables politiques sont très matinaux dans leur vote.

8h50 Google s'est aussi mis en mode élections régionales.

8h30 Le JDD détaille quelques-unes des mesures de sécurité mises en place dans les bureaux de vote, trois semaines après les attentats de Paris: possibilité pour les présidents de bureaux de vote de demander aux électeurs de présenter leurs sacs et manteaux ouverts, mobilisation de 125 agents privés à Paris en plus des agents publics, «patrouilles dynamiques» des forces de police et des forces armées... Selon Le Parisien, ces mesures de sécurisation ont coûté environ 100.000 euros à Paris. La capitale compte 615 bureaux de vote.

8h25 Alors que s'annonce un score record du FN, il faut lire ce billet au canon du blogueur Authueil, véritable réquisitoire contre la classe politique française:

«Depuis le 13 novembre, et la manière dont se comportent nos élus, j'en viens à comprendre le vote FN. Je n'en suis pas encore là (et il en faudra vraiment beaucoup pour que j'y arrive) mais je partage désormais la colère que les électeurs cherchent à exprimer en votant pour le FN.»

Les bureaux de vote ouverts en métropole

8 h. Le vote est ouvert en métropole et se poursuivra, dans certaines villes, jusqu'à 20h, heure de la publication officielle des premières estimations.

Un chiffre partiel de la participation sera publié à 12h. L'examen du taux de participation sera instructif, aussi bien au niveau global, trois semaines après les attaques terroristes à Paris (en 2004 et 2010, il était respectivement de 60,84% et 46,33%), qu'au niveau régional, dans le cadre du nouveau découpage (en 2010, Corse exceptée, c'est la Lorraine qui avait le plus faiblement participé, à 41,54%, et le Limousin le plus, à 53,82%).

Les enjeux du scrutin

44,6 millions de Français sont appelés, les dimanche 6 et 13 décembre, à renouveler leurs conseils régionaux dans un découpage territorial inédit, qui a vu le nombre de régions passer de 22 à 13 en métropole. Quatre collectivités d'Outre-mer sont également appelées à élire leur exécutif: la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion.

Les sondages nationaux publiés lors des dix derniers jours de campagne par les instituts Ipsos, Harris Interactive, Odoxa, Elabe et TNS-Sofres créditent le FN de 28% à 30% des voix, score inédit dans son histoire –il avait recueilli 25% des voix aux européennes 2014 et aux départementales 2015. Les listes Les Républicains-UDI-MoDem sont créditées de 27% à 29% des voix, les listes PS-PRG de 22% à 24%, EELV de 4,5% à 7%, le Front de gauche de 4% à 7% et Debout la France de 2,5% à 4%.

Les vagues de sondages régionaux publiées par les instituts BVA et Ipsos laissent elles entrevoir un paysage régional extrêmement disputé. La gauche, qui contrôlait 21 des 22 régions métropolitaines (seule l'Alsace lui échappait), ne paraît, au vu des estimations publiées, être en position de force que dans la seule Bretagne. La droite devrait l'emporter nettement en Centre-Val de Loire et Pays de la Loire. Le FN fait figure de favori en Nord-Pas de Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d'Azur, où le résultat du second tour dépendra notamment d'un éventuel retrait de la gauche, voire d'une fusion des listes de gauche et de droite. Le parti frontiste pourrait disputer la victoire à la gauche en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et à la droite en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et en Bourgogne-Franche-Comté, et aux deux camps en Normandie, la région la plus serrée selon les derniers sondages avec trois camps à égalité. Les régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Auvergne-Rhône-Alpes laissent entrevoir un scrutin serré entre la gauche et la droite, ainsi que l'Île-de-France, même si la droite y fait plutôt figure de favorite.

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