Monde / France

La France frappe Daech en Syrie pour la sixième fois en moins de deux mois

Temps de lecture : 2 min

L'armée française avait déjà frappé des positions de l'organisation Etat islamique en Syrie, à cinq reprises, depuis le 27 septembre.

L'armée française a procédé à plusieurs frappes sur Raqqa, en Syrie, ce dimanche 15 novembre, rapporte le ministère de la Défense, cité par plusieurs médias. Le Monde évoque «dix chasseurs français [qui] ont largué vingt bombes dimanche sur le fief de l'Etat islamique»:

«"Le premier objectif détruit était utilisé par Daech comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d'armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d'entraînement terroriste", a précisé le ministère.»

Le chercheur Romain Caillet indique qu'ils n'auraient pas fait de victimes civiles.

Comme le rappelle le journaliste spécialisé David Thomson, la France avait déjà bombardé à cinq reprises la Syrie.

À la fin du mois de septembre, l'armée de l'air avait d'ailleurs communiqué officiellement à ce sujet, sur son compte Twitter.

Depuis le 27 septembre, ce sont donc quatre autres séries de frappes qui avaient eu lieu, en Syrie, dans le cadre de l'opération Chammal. Cette opération est en cours depuis 2014 et se concentrait jusque-là sur l'Irak.

La deuxième série de frappes avait eu lieu le 9 octobre et ciblé «un centre d'opérations aux entraînements suicides», selon le ministère de la Défense. D'après Le Monde, elle avait en réalité pour cible le djihadiste français Salim Benghalem:

«Selon nos informations, l’ensemble de l’opération a pourtant été, en grande partie, pensé autour d’un Français, Salim Benghalem, 35 ans, originaire de Cachan (Val-de-Marne), présenté par les services de renseignement comme "le responsable de l’accueil des Français et des francophones au sein de l’Etat islamique".»

Le 8 novembre, l'armée française ciblait un centre pétrolier. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, deux autres frappes avaient lieu: Jean-Yves Le Drian avait alors annoncé que l'armée française avait frappé «dans la région de Deir Ezzor, d'une part sur un poste de distribution de pétrole, et d'autre part sur une usine de séparation de gaz», rapportait alors l'AFP.

Si l'armée avait soudainement choisi de bombarder les positions de Daech, alors qu'elle s'y refusait jusque-là, c'est parce que les choses ont empiré au fil des mois, comme le racontait Le Monde, le 27 septembre dernier:

«Constatant la menace de plus en plus grande de djihadistes formés en Syrie pour frapper la France sur son territoire, les autorités ont fait volte-face. De plus, "le périmètre d’action des forces loyalistes à Bachar s’est réduit et aujourd’hui, frapper Daech ne signifie pas militairement favoriser Bachar", assurait Jean-Yves Le Drian le 18 septembre.»

Quelques jours plus tôt, au moment de l'annonce de vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, notre contributeur Daniel Vernet était revenu sur les raisons qui avaient amené le chef de l'État à faire ce choix, et à ne pas engager de troupes au sol.

De nombreux témoignages de personnes présentes au Bataclan «ont fait état de références à François Hollande et à l’engagement militaire de la France en Syrie», rappelle Le Monde. Dans son communiqué de revendication des attentats, l'organisation terroriste Etat islamique dénonçait également les frappes et en faisait un motif d'explication aux attaques:

«La France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu'ils restent les principales cibles de l'Etat islamique et qu'ils continueront à sentir l'odeur de la mort pour avoir pris la tête de la croisade, avoir osé insulter notre Prophète, s'être vantés de combattre l'Islam en France et frapper les musulmans du califat avec leurs avions qui ne leur ont profité en rien dans les rues malodorantes de Paris.»

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