Dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris du 13 novembre, Facebook a remis en service son système permettant de signaler à ses amis que chacun est en sécurité.
Or, la veille Beyrouth était touchée par l'attaque terroriste la plus meurtrière qu’ait connue la ville depuis la fin de la guerre civile libanaise, en 1990. Revendiquée elle aussi par l'organisation État islamique, elle a causé la mort de 43 personnes et laissé 239 blessées. Mais Facebook n'a pas mis en place la fonctionnalité «safety check» pour cet attentat précis. De nombreux internautes libanais dénoncent donc deux poids deux mesures.
To be honest, I'm annoyed that people in #Beirut couldn't check in on Facebook as "safe" the other day.
— Kareem C (@kareemvots) 14 Novembre 2015
Pour être honnête, je suis énervé que le peuple de Beyrouth n'ait pas pu se notifier comme «en sécurité» l'autre jour.
#Paris is a tragedy. #Beirut is a tragedy. And the fact that Beirut 'matters' less than Paris is a tragedy. #لبنان
— Aya Chebbi (@aya_chebbi) 14 Novembre 2015
#Paris est une tragédie. #Beyrouth est une tragédie. Et le fait que Beyrouth «importe» moins que Paris est une tragédie (#Liban)
I must admit that I'm a little confused as to why Safety Check was enabled in Paris and not in Beirut.
— Eleanor Saitta (@Dymaxion) 14 Novembre 2015
Je dois admettre que je suis un peu perdue quant à pourquoi le «Safety check» a été activé à Paris et pas à Beyrouth.
And to answer many comments: yes, global outrage is selective. No Facebook safety check or Obama address for #Beirut yesterday.Sad but true.
— Mohamed El Dahshan (@eldahshan) 14 Novembre 2015
Et pour répondre aux nombreux commentaires: oui l'indignation mondiale est sélective. Pas de «safety check» Facebook ou de discours d'Obama pour #Beyrouth hier. Triste mais vrai.
Incidents graves et tragiques
Cette fonctionnalité avait été jusqu'à présent mise en place à la suite de catastrophes naturelles, comme en mai au Népal par exemple. En octobre 2014, Mark Zuckerberg expliquait: «Nous commençons avec les catastrophes naturelles puis nous l'étendrons à d'autres sortes d'évenements avec le temps.»
Pourtant, Mark Zuckerberg a répondu aux critiques en expliquant que jusqu'au 13 novembre Facebook ne comptait utiliser cette fonctionnalité que pour les catastrophes naturelles:
Alex Schultz, vice président de la croissance dans la société, s'est depuis engagé à étendre cette fonctionnalité aux «incidents graves et tragiques dans le futur».