Dans la mythologie grecque, Phobos, fils des amours du dieu de la guerre Arès et de la déesse Aphrodite, est la divinité de la peur. Pour la communauté scientifique, son nom n’a pas moins d’importance que pour les anciens bien qu’il ait une signification différente: Phobos est l’équivalent de la lune pour Mars (comme on sait, la version romaine d’Arès). Une étude produite par des experts de la Nasa et décrite par le site Universe Today explique cependant que cet astre est «maudit», voué à une lointaine destruction.
C’est d’ici 30 à 50 millions d’années que le satellite de Mars se désintégrera définitivement dans l’univers. Mais pour être lente, cette fin n’en est pas moins certaine. Les scientifiques en voient d’ailleurs les fatales prémisses dans les rainures parallèles qui strient la surface de Phobos. Ces traits qui parcourent le sol de cette lune ont longtemps été analysés comme les traces de l’impact de l’astéroïde qui avait creusé le cratère Stickney sur une de ses faces. Il n’en rien: les stries sont en fait dues aux forces de marée gravitationnelles qui s’exercent sur Phobos.
Une proximité dangereuse
Phobos est le satellite le plus proche de sa planète de tout le système solaire. Il tourne en orbite à 6.000 kilomètres de Mars. Phobos met moins de huit heures pour faire le tour complet de Mars tandis que Mars met vingt-cinq heures pour virer complètement sur son axe. La puissance gravitationnelle qui s'en dégage force Phobos à se rapprocher de Mars de deux mètres par siècle, et y trace les fameux sillons. En s’approchant de la planète rouge, à la distance dite de la limite de Roche, Phobos ne pourra plus que se dissoudre sous l’action de forces de marée contraires s’exerçant sur ses deux faces.
Arrivés à ce point de l’article, vous vous inquiétez sûrement de la destinée de notre lune et par conséquent de cette Terre sur laquelle nous évoluons. Et bien la situation de notre astre nocturne est radicalement différente: la lune s’éloigne de nous chaque jour un peu plus.