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Quand Khameini dit «mort à l’Amérique», il ne veut pas vraiment dire cela

Temps de lecture : 2 min

L’ayatollah de l’Iran a précisé devant des étudiants iraniens la signification du slogan utilisé depuis 1979 et la crise des otages.

Un portrait de l'ayatollah Ali Khamenei en Iran en 2007 | David Holt via Flickr CC License by

Le 14 juillet 2015, l’Iran a arraché avec le groupe des six grandes puissances (aussi appelé le P5+1: Grande-Bretagne, France, Russie, Chine, Allemagne et États-Unis) un accord sur son utilisation du nucléaire. Un événement historique qui a ramené un semblant de diplomatie entre la République islamique et son grand ennemi américain. Cependant, le 2 novembre, 190 députés iraniens sur 290 ont publié une déclaration clarifiant leur position vis-à-vis des États-Unis, écrit le New York Times:

«L’Iran, nation de martyrs, n’est pas du tout prête à abandonner le slogan “mort à l’Amérique sous prétexte d’accord nucléaire.»

Cette intervention de la part des membres du Majles précède la commémoration du trente-sixième anniversaire du début de l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran, le 4 novembre 1979. Pourtant, l’ayatollah Ali Khamenei, chef suprême du pays, a expliqué ce mardi 3 novembre devant un parterre d’étudiants que le slogan ne signifiait pas exactement «mort à l’Amérique», comme le raconte Slate.com.

«Un des piliers de la République islamique»

«La signification du slogan veut dire mort à la politique des États-Unis et à leur arrogance», a indiqué Khamenei. Slate.com rappelle toutefois que le journaliste du Washington Post Jason Rezaian avait noté en 2013 que la formule était «toujours un des piliers des valeurs révolutionnaires de la République islamique».

D’ailleurs, le chef suprême de l’Iran a également confié aux étudiants que l'État, qu'il qualifie de «grand Satan», «n’hésiterait pas» à détruire l'Iran s'il la chance se présentait, selon Associated Press. «La nature de l’attitude des États-Unis est la poursuite des mêmes objectifs hostiles que dans le passé, et la nation ne saurait l’oublier», a-t-il conclu.

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