On parle souvent d’un cerveau féminin et d’un cerveau masculin. Des études où l’on visualise les connexions de substance blanche dans le cerveau ont montré des schémas très différents, avec des zones plus actives à l’intérieur de l’hémisphère cérébral chez l’un et connectant plutôt les deux hémisphères chez l’autre. Des experts comme Leonard Sax ont tenté de montrer que l’hippocampe masculin réagissait mieux au stress et à la mise en compétition quand celui de la femme réagirait mieux à la gentillesse.
Mais tout ceci repose essentiellement sur des études peu sérieuses, qui cherchent trop à valider leur postulat de départ sans prendre en compte toutes les données, balaie d’un revers de main la neuroscientifique Lise Eliot dans Slate.com. Elle est l’auteur d’une nouvelle étude publiée dans la revue NeuroImage et résumée par le magazine Wired, qui montre qu’il n’y aurait pas de différence de taille entre les deux organes.
S’appuyant sur l'analyse de 6.000 IRM, la scientifique bat en brèche les idées reçue: «Beaucoup de gens croient qu’il existe un cerveau féminin et un cerveau masculin. Mais; quand on regarde dans le détail de ces études, et dans les données, on trouve en réalité des différences non significatives.»