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Le sommet sur la Syrie menacé par les hostilités entre Riyad et Téhéran?

Temps de lecture : 2 min

Le plus gros défi des pourparlers de Vienne semble être de réconcilier l’Iran et l’Arabie saoudite.

De gauche à droite, les ministres des Affaires étrangères russe (Sergei Lavrov), américain (John Kerry), saoudien (Adel al-Jubeir) et turc (Feridun Sinirlioglu), à Vienne, le 30 octobre 2015 | REUTERS/Brendan Smialowski/Pool
De gauche à droite, les ministres des Affaires étrangères russe (Sergei Lavrov), américain (John Kerry), saoudien (Adel al-Jubeir) et turc (Feridun Sinirlioglu), à Vienne, le 30 octobre 2015 | REUTERS/Brendan Smialowski/Pool

Vendredi 30 octobre, à Vienne, l’Iran a participé pour la première fois à des pourparlers avec une vingtaine de pays pour une transition politique en Syrie. Or, explique le New York Times, «la rancœur entre l’Arabie saoudite et l’Iran menace ces discussions».

Le journal américain a interrogé un ancien diplomatique suédois qui a participé aux négociations pour mettre fin à la guerre Iran-Irak. Il se dit frappé par la profondeur de la division entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Ces deux pays s’affrontent de façon régulière par joutes verbales, comme ce fut le cas à la suite de la bousculade de la Mecque qui a provoqué des centaines de morts le 24 septembre, ou par guerres interposées, comme au Yémen ou en Irak.

Relations privilégiées

Dans la guerre en Syrie, les Iraniens soutiennent militairement et politiquement Bachar el-Assad, tandis que les Saoudiens dotent les rebelles sunnites d’armes sophistiquées. Depuis le début de l’intervention russe, il y a environ un mois, Riyad a même accéléré l’acheminement d’armes par le sud de la Turquie. Le plus gros défi semble donc de réconcilier ces deux pays et de les faire s’asseoir autour d’une même table.

Or, souligne le New York Times, à la suite de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet dernier, John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif ont «un fort intérêt à construire une relation qui répond à des questions plus larges, particulièrement la guerre en Syrie, la crise des réfugiés et le futur du Moyen-Orient». Pour autant, le secrétaire d’État américain ne semble pas prêt à sacrifier ses relations privilégiées avec Riyad, et se garde bien par exemple de formuler la moindre remarque concernant une guerre au Yémen où les civils, le patrimoine et les hopitaux semblent délibérement visés par les bombardements.

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