Les candidats à la primaire démocrate se sont affrontés lors d'un premier débat, diffusé sur CNN, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 octobre. Et c'est Hillary Clinton qui semble s'en être la mieux sortie.
Comme le raconte Josh Voorhees sur Slate.com, l'ancienne secrétaire d'État a réussi à attaquer son principal rival, Bernie Sanders, sur les armes à feu, estimant qu'il n'était «pas assez dur sur ce sujet. Pas du tout». Elle en a également profité pour lancer quelques piques contre les Républicains, expliqué ses changements d'opinion sur des sujets comme le mariage homosexuel et a même reçu le soutien de Bernie Sanders sur la question très épineuse de ses emails.
Hillary Clinton's email scandal coming up not a surprise. Bernie Sanders defending her was http://t.co/f1IwHSlOtI https://t.co/IAROckWP1G
— New York Times Video (@nytvideo) 14 Octobre 2015
«Le rappel du scandale des emails d’Hillary Clinton n’était pas une surprise. Que Bernie Sanders la défende si.»
L'ancienne secrétaire d'État a également réussi à se tirer d'autres questions sur son passé, notamment sur son vote en faveur d'une intervention en Irak, en 2002 –une des choses sur lesquelles Barack Obama l'avait déjà attaquée en 2008, lors de la dernière primaire du parti.
Pragmatisme
Mais ce que l'on retiendra, c'est probablement cette petite phrase, «Je suis une progressiste, mais une progressiste qui mène les choses à leur terme», en réponse à une question d'Anderson Cooper qui demandait si elle était «progressiste ou modérée».
"I'm a progressive, but I'm a progressive who gets things done." -Hillary #DemDebate
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 14 Octobre 2015
Voici la citation in extenso:
«Je suis une progressiste, mais une progressiste qui mène les choses à leur terme. Et je sais comment trouver un terrain d'entente, et je sais ne pas céder. J'ai prouvé cela dans toutes les responsabilités que j'ai exercées. Même quand je négociais avec les Républicains –qui n'ont jamais eu un mot gentil à mon égard–, nous avons trouvé des moyens de travailler ensemble sur des sujets aussi variés que les réformes des familles d'accueil et de l'adoption, au programme d'assurance santé des enfants, qui assure aujourd'hui huit millions d'enfants. Mon passé prouve que je sais mener les choses à leur terme et que cela s'ancre dans les valeurs que j'ai toujours eues.»
Avec cette réponse, explique le New York Times, «elle a été directe et dit qu'elle suivait une philosophie politique progressiste, mais qu'elle était aussi une leader pragmatique qui travaillerait à la fois avec les Démocrates et les Réublicains afin de faire passer les lois».