Alors que les actes de violences s’enchaînent au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens, rappelant les souvenirs douloureux des Intifadas («soulèvement» en arabe) de 1987 et 2000, une vague de pessimisme semble gagner la communauté internationale. Le Washington Post rapporte que Hillary Clinton, actuellement en campagne pour les primaires démocrates, a émis des doutes quant à un apaisement rapide des violences lors d’un meeting tenu face aux étudiants de Mount Vernon, dans l’Iowa, mercredi 7 octobre.
Pour l’ancienne secrétaire d’État américaine, une paix durable entre Palestiniens et Israéliens n’est pas envisageable tant que les deux partis «ne sauront pas ce qui se trame en Syrie ni si la Jordanie restera stable». C’est ce commentaire sur l’allié jordanien qui a suscité le plus vif intérêt dans le quotidien américain, qui note qu’il est très rare qu’un responsable américain fasse part de ses questionnements quant à la situation politique de son partenaire jordanien. La monarchie locale, réputée proche des occidentaux et intermédiaire idéal entre Israël et les États-Unis d’une part et les pays sunnites de l’autre, est actuellement dans une position délicate, où elle tente à la fois de faire face aux flots des réfugiés syriens et de mettre en place certaines réformes.
L’Iran a également été visée implicitement par Hillary Clinton, qui s’en est pris au Hezbollah, milice chiite du Liban dont les liens avec l’Iran sont avérés, comme l’acteur d’une possible déstabilisation de la région.
Elle a relié les problèmes actuels des nations palestinienne et israélienne à l’année 2010, lors de laquelle le moratoire sur les colonies de peuplement en Cisjordanie décidé en 2009 n’avait pas été reconduit par Israël. C’est d’ailleurs ce rapport à la Cisjordanie et à l’éventualité de voir un jour émerger un État palestinien prendre place dans la région aux côtés d’Israël qui reste la pomme de discorde du débat politique du Proche-Orient.