Une nuit étoilée dans le Wisconsin. Abe Megahed contemple la profondeur insondable de l'univers s'offrant à ses yeux quand il voit une majestueuse traînée blanche dans le ciel. Aussitôt, il prend une photo qu'il enverra au site Space.com et s'interroge sur ce phénomène astronomique. Une galaxie en train de mourir? Une étoile filante au ralenti? Non, un nuage d'urine, comme l'explique très simplement Kylie Clem, porte-parole de la NASA, dans les jours suivants.
Une manœuvre tout à fait normale et qui était prévue par la NASA, la navette Discovery n'ayant pas pu «faire le vide» depuis une dizaine de jours. Et un phénomène appelé à se reproduire puisque depuis peu, les navettes spatiales n'ont plus le droit de «déstocker» quand elles sont amarrées à la station spatiale internationale. En effet, le module japonais Kibo, récemment installé sur la station et qui effectue des recherches scientifiques sur l'environnement spatial, risquerait d'être contaminé et d'obtenir des résultats faussés. Les navettes attendent donc désormais de s'être éloignées avant de vider les litres d'urine de leurs astronautes au milieu des étoiles. Pour autant, il ne faut pas imaginer la galaxie transformée en classique cuvette de toilettes dont le contenu pourrait un jour se déverser sur la terre.
Selon les scientifiques, ces «eaux usées» se transforment en vapeur avant de se disperser dans l'univers.
En outre, une récente invention permet désormais aux astronautes de recycler leur urine et leur sueur en eau potable. Les nuages d'urine au-dessus de nos têtes devraient donc rester marginaux.