Appelez-les «personnes
Carte tirée du rapport des Nations unies montrant les IDP («Internally Displaced Person», soit les personnes déplacées internes)
Ces personnes déplacées fuient des zones de violence gangrénées par les forces de l'État islamique et par divers groupes rebelles.
Surreprésentation d’enfants
Sur ce total de 7,6 millions de personnes déplacées en interne, 5,6 millions sont des enfants. Au-delà de leurs conditions de vie désastreuses, comme un mauvais accès à l'eau et à la nourriture, c'est une génération complètement cassée qui risque d'émerger, prévient le rapport.
Beaucoup n'ont plus de certificat de naissance ou de pièces d'identité, ce qui en fait des proies pour l'exploitation et l'enrôlement par des groupes armés. L'État islamique a déjà montré ce qu'il savait faire en la matière. En juillet 2015, nous revenions dans un article sur la manière dont Daech exploitait la souffrance d'enfants syriens pour en faire des tueurs au sein de ses rangs. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme, cinquante-deux petits garçons avaient péri au cours de l'année 2015, quand un autre rapport avançait le chiffre de 1.100 enfants recrutés depuis janvier. Ce chiffre est difficilement vérifiable mais pourrait être dangereusement alimenté par la surreprésentation frappante des enfants parmi les réfugiés internes.